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"Aujourd'hui, nous voudrions également vous montrer un autre type de courbe réalisée par l'Université d'Hasselt", a expliqué Emmanuel André, porte-parole interfédéral coronavirus, lors de la conférence de presse de 11h. Sur cette courbe, nous pouvons tout d'abord observer des points noirs qui représentent le nombre de personnes admises à l'hôpital en Belgique. "Ce nombre a augmenté avec le temps et il semble que nous ayons atteint un pic et que nous soyons maintenant dans une diminution lente mais qui se confirme."
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Deux scénarios
Deux scénarios sont présentés sur ce schéma. "Le premier scénario est celui de l'absence de mesures au moment où nous avons décidé de prendre toutes les mesures de confinement. À ce moment-là, nous étions dans une courbe qui démarrait extrêmement fort et tous les efforts que nous avons faits nous ont permis d'aplatir la courbe. Ce scénario, nous avons pu l'éviter grâce à l'engagement et à la solidarité de chacun. C'est donc un résultat collectif que je pense qu'il faut pouvoir montrer et reconnaître."
Le deuxième scénario, c'est celui qui "aurait pu se produire", si nous avions recommencé à vivre comme avant le 16 avril dernier. "Si nous avions, à ce moment-là, décidé de ne prendre plus aucune mesure, ce qui n'est pas imaginable en ces temps, nous aurions à nouveau eu un redémarrage exponentiel."
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Grâce à ce schéma, Emmanuel André a souhaité communiquer sur ce qui nous attendait à l'avenir. "Nous allons devoir continuer à vivre avec la présence de ce virus car cette courbe n'est toujours pas à zéro. Le virus circule encore dans notre pays. Mais tout l'objectif va être de trouver une zone de confort, un périmètre où l'on peut continuer à vivre tout en se protégeant soi-même et protégeant notre communauté de ce type d'augmentation fulgurante. Toutes les mesures, toutes les attitudes que nous avons déjà prises aujourd'hui permettent d'éviter ces scénarios."
Pas de "rebond massif"
Selon le porte-parole, la Belgique ne s'attend pas à un "rebond massif" puisque des mesures continuent d'être prises. "Ça va passer notamment par le fait que chacun, quand il se sent malade, s'isole d'emblée des autres et contacte son médecin. Ça va passer par le fait qu'on va pouvoir réaliser des tests pour donner un diagnostic à un maximum de personnes qui le nécessitent. Ça va aussi passer par le fait qu'on va s'inquiéter de savoir qui vous avez potentiellement contacté, contaminé pendant cette période vous vous étiez contagieux. Et éventuellement aussi savoir où vous avez été contaminé pour qu'on puisse de façon préventive agir pour éviter que d'autres personnes à l'avenir soient contaminés comme cela pourra encore se passer. Nous allons dans une façon de nous organiser en société qui va vers une solidarité, mais aussi des mesures qui vont permettre de continuer à contrôler ce risque, tout en nous permettant d'élargir le périmètre de sécurité dans lequel nous pouvons circuler et interagir."