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Malgré la reprise de leur activité, la situation reste très difficile dans les commerces non alimentaires, particulièrement du côté de ceux situés dans les centres commerciaux, ressort-il d'un tour d'horizon publié samedi dans les colonnes du Soir."Durant ces deux dernières semaines de reprise, le nombre de visiteurs dans les magasins a été inférieur de 40% par rapport à la situation habituelle", indique Dominique Michel, le CEO de Comeos.
Un mois de juin qui s'annonce guère plus réjouissant pour les commerçants
La chute du chiffre d'affaires est de 30 à 40% en moyenne. Les surfaces situées dans les centres commerciaux accusent, elles, une dégringolade de 60 à 70%. Comeos attribue cette piètre relance à la crainte des consommateurs de se retrouver dans des lieux clos et bondés. La situation est moins bonne en Wallonie qu'en Flandre, Bruxelles se situant entre les deux, note encore la fédération, ce qui résulterait de l'inégalité économique entre les consommateurs des trois Régions. Du côté des indépendants de Bruxelles et de Wallonie, que l'Union des classes moyennes (UCM) a sondé durant la première semaine de reprise, ils sont 75 % à avoir accueilli peu de clients. Seuls 17% ont connu une situation normale et 8% ont eu droit à une affluence plus importante qu'une semaine de mai hors coronavirus. Dès lors, 84% des sondés s'attendent à un mois de juin sans rentabilité.
Les petits et moyens magasins non alimentaires tenus par des indépendants accusent, tout comme les grosses chaînes, un recul de 40% de leurs rentrées financières depuis leur réouverture, selon le Syndicat neutre pour indépendants (SNI). La mode, qui connaissait déjà un vrai problème structurel avant la crise, est le secteur le plus handicapé, assure Pierre-Alexandre Billiet, CEO de Gondola, groupe média spécialisé dans le monde de la distribution. Des faillites sont donc à prévoir, selon Comeos.
A contrario, le bricolage, dont certaines enseignes rentrent davantage d'argent maintenant qu'en mai 2019, et, plus globalement, tout ce qui a trait à la vie domestique comme la déco et l'électro, figurent parmi les moins malheureux.