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Les Français ne retrouveront "pas tout de suite et probablement pas avant longtemps" leur "vie d'avant" la crise du coronavirus, a averti dimanche Edouard Philippe en présentant "les grandes règles" qui devraient conduire au déconfinement à partir du 11 mai.
"Nous ne sommes pas sortis de la crise sanitaire", a encore prévenu le Premier ministre, tout en admettant que "nous marquons des points contre l'épidémie" et que "la situation s'améliore progressivement, lentement mais sûrement". "Imaginez que parce la situation aurait cessé de s'aggraver et qu'elle commencerait à s'améliorer, l'épidémie serait derrière nous, ça, ce serait une erreur", a-t-il insisté lors d'un point-presse à l'hôtel Matignon.
Le Premier ministre a également rappelé que la crise économique serait "brutale" et "ne fait que commencer". "La production s'est presque arrêtée, la consommation aussi", a-t-il relevé, estimant que "jamais dans l'histoire du monde un tel arrêt aussi massif, aussi général, n'a été vécu".
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L'épidémie de coronavirus a fait au moins 19.718 morts en France depuis début mars, soit 395 de plus en 24 heures, mais le nombre de patients hospitalisés et en réanimation poursuit sa lente décrue, a indiqué dimanche le directeur général de la Santé.
Un total de 12.069 décès a été enregistré dans les hôpitaux (+227) et 7.648 (+168) dans les maisons de retraite médicalisées (Ehpad) et autres établissements médico-sociaux, a précisé Jérôme Salomon lors d'une conférence de presse à Matignon.
Un respect du confinement "globalement très satisfaisant"
Les forces de l'ordre ont réalisé "13,5 millions de contrôles" depuis le début du confinement mis en place le 17 mars pour lutter contre l'épidémie de nouveau coronavirus, et ont constaté "plus de 800.000 infractions", a annoncé dimanche Edouard Philippe.
Grâce aux contrôles, le "respect du confinement a été globalement très satisfaisant", a estimé le Premier ministre en conférence de presse, en constatant "une immense diminution du nombre de déplacements" partout en France, aussi bien "vers les commerces, vers les épiceries, vers les stations de transport" que "vers les bureaux".