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Covid-19: Roubaix lance lundi sa campagne de tests, le variant anglais en ligne de mire

Une vaste campagne de dépistage du Covid-19 via des tests PCR et antigéniques débutera lundi à Roubaix et s'accompagnera d'un séquençage permettant d'identifier la présence éventuelle du variant britannique du coronavirus, l'une des principales sources d'inquiétude en ce début d'année.

Après Le Havre et Charleville-Mézières, où l'affluence s'est révélée assez faible, et avant Saint-Etienne, Roubaix va être jusqu'au 16 janvier le théâtre d'une campagne de tests pendant laquelle six centres de dépistage gratuits et sans ordonnance seront mis à disposition de la population.

Si aucun objectif chiffré n'est avancé, "on s'est donné la possibilité de pouvoir accueillir plusieurs centaines de personnes par jour et par site", a expliqué à l'AFP Jean-Philippe Dancoine, adjoint chargé de la Santé dans cette ville d'environ 97.000 habitants.

Deux semaines après les fêtes, la campagne devrait selon lui permettre de savoir si celles-ci ont conduit à une nouvelle aggravation de la situation, alors que les données actuelles sont "plutôt correctes", avec un taux d'incidence (nombre de nouveaux cas sur sept jours pour 100.000 habitants) autour de 150, très loin de l'envolée à plus de 1.100 du mois d'octobre.

Les personnes qui se présenteront pour se faire dépister seront soumises à un double test, "un test antigénique immédiat et un test PCR classique dont on aura les résultats 12 heures après", ce qui permettra de comparer les résultats des deux types de tests, détaille M. Dancoine.

"On va savoir si on est en développement de phase 3 ou pas, si les tests antigéniques sont efficaces ou pas en population générale et s'il y a de nouvelles souches plus dangereuses que ce qu'on a déjà", complète le professeur Philippe Froguel, généticien et membre du comité de pilotage de cette campagne, alors que les variants britannique mais aussi sud-africain du coronavirus suscitent de fortes inquiétudes.

En effet, "l'ensemble des prélèvements positifs feront l'objet d'analyses complémentaires pour détecter la présence éventuelle du variant anglais", selon des explications de l'Agence Régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France.

Ces prélèvements seront d'abord analysés une seconde fois avec un test PCR au CHU de Lille puis "envoyés au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) pour un séquençage, analyse de référence pour détecter le variant anglais".

Une autre campagne de dépistage massif, à l'aide de tests antigéniques uniquement et en deux phases d'une semaine chacune, doit débuter le 13 janvier à Saint-Etienne.

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