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Covid: les préparatifs s'accélèrent pour la phase 2 des réouvertures

Couvre-feu repoussé à 23H00 et service en salle dans les bars ou restaurants, les préparatifs se sont accélérés mardi, à la veille de la deuxième phase des réouvertures permises par l'amélioration continue de la situation sanitaire.

"Un moment un peu complexe", a dit mardi le président du Conseil scientifique Covid-19 à propos de la réouverture des bars et restaurants en intérieur, salles de sport, piscines couvertes, parcs d'attraction, fêtes foraines, avec un couvre-feu à 23H00 au lieu de 21H00.

Mais Jean-François Delfraissy s'est dit optimiste "si les Français sont raisonnables, si on arrive à maintenir le respect des gestes barrière, le port du masque, y compris à l'extérieur, au moins jusqu'au 30 juin".

Il s'est réjoui sur RTL d'avoir "un virus qui circule moins" et des "chiffres qui baissent plus rapidement que nous l'avions imaginé", grâce à une météo favorable et la campagne vaccinale, avec "35 à 38 millions" de bénéficiaires d'au moins une première dose au 30 juin.

Le gouvernement a donc pu maintenir son calendrier, notamment pour la reprise du service dans les salles de restaurants (en demi-jauge), trois semaines après l'ouverture des terrasses.

- "Du mauvais côté" -

"C'était un peu cruel de voir ses voisins retravailler, nous sommes du mauvais côté (..) le trottoir est petit, il y a une piste cyclable, un passage des bus", explique Frédéric Dorin, patron du café-restaurant Les Editeurs, un établissement de 35 salariés, ouvert en temps normal "7 jours sur 7, 365 jours par an".

"On est passé d'une vie à 200 à l'heure au canapé toute la journée à la maison", se remémore Jean-Philippe, maître d'hôtel, plus habitué aux services de 12 heures qu'à "regarder des séries assis chez soi".

Cette relance des restaurants était au coeur de la deuxième étape mardi du "tour de France" d'Emmanuel Macron pour "prendre le pouls" des Français après la crise du Covid-19.

Après avoir visité un lycée hôtelier de la Drôme, le président a été pris à partie brièvement par un manifestant qui l'a giflé en criant "A bas la Macronie".

Pendant sa visite, Emmanuel Macron a longuement échangé avec des professionnels de la restauration, confrontés à une pénurie de main d'oeuvre, beaucoup de cuisiniers et serveurs s'étant reconvertis pendant la crise du Covid-19.

- "Art de vivre à la française" -

Le chef de l'Etat s'est félicité de "la réouverture des cafés et restaurants, part essentielle de notre art de vivre à la française". Il a rappelé les aides accordées par l'Etat pour éviter des faillites en chaîne et a promis une forte mobilisation sur le front de la formation et de l'emploi dans ce secteur.

Il a au passage donné rendez-vous au 21 juin aux patrons de discothèques qui s'estiment victimes de "discrimination" face notamment à la reprise des mariages avec des jauges à compter de mercredi, et sans jauge après le 30 juin.

Mercredi marquera aussi l'entrée en vigueur du pass sanitaire (vaccination ou tests négatifs) pour les évènements, y compris les salons professionnels, accueillant plus de 1.000 personnes.

Avec un jour d'avance et pour la première fois depuis des mois, 5.000 spectateurs pourront assister au match amical France-Bulgarie, au Stade de France, mardi soir.

Le président a appelé à "rester prudents", mettant en garde contre le "risque de revenir en arrière" et de commettre les mêmes erreurs qu'à l'été 2020.

Il a justifié le délai de trois semaines avant la fin du couvre-feu, le 30 juin, et la levée complète des jauges dans les bars, restaurants, cinémas, théâtres, musées, salles de spectacles etc..

Mais le président s'est dit "optimiste" grâce à la vaccination, appelant le pays tout entier à se mobiliser: "Allez vous faire vacciner, chercher vos amis proches, vos connaissances, les gens qui parfois hésitent, c'est le seul moyen de nous sortir de l'épidémie".

L'objectif de 30 millions de primo-vaccinés au 15 juin "devrait être atteint", a-t-on souligné mardi au ministère de la Santé, dont le but ensuite est "d'aller le plus loin possible, que les gens continuent à se faire vacciner tout l'été pour parvenir à l'immunité collective".

Pour le gouvernement, la campagne porte ses fruits: le nombre de malades hospitalisés pour Covid-19 continue de baisser (14.323 patients lundi soir contre 16.596 une semaine plus tôt), notamment les patients en soins critiques (2.472 contre 3.000 fin mai et 6.000 fin avril).

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