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(Belga) L'ex-chef du renseignement vénézuélien a affirmé avoir "tout sacrifié" pour "lutter contre la corruption", lors de sa première prise de parole publique depuis qu'il a tourné le dos à Nicolas Maduro et fait défection, dans une vidéo diffusée jeudi.
"Peuple de Venezuela, j'ai tout sacrifié", lance Christopher Figuera dans cette courte vidéo d'une minute trente diffusée sur Twitter par la chaîne NTN24. "Ceux qui me connaissent savent combien je lutte de manière frontale contre la corruption et les injustices." Depuis le soulèvement manqué du 30 avril, auquel avait appelé l'opposant Juan Guaido, la rumeur voulait que Christopher Figuera, chef du Sebin, ait fait défection. La confirmation est venue mardi de Washington, lorsque le vice-président américain Mike Pence a annoncé que le général Figuera avait fait "défection la semaine dernière". En conséquence, a poursuivi M. Pence, l'administration Trump a levé les sanctions américaines qui le visaient. Dans la vidéo diffusée jeudi, Christopher Figuera n'évoque pas le soulèvement raté du 30 avril, mais il s'en prend implicitement à Nicolas Maduro, que Washington, allié de Juan Guaido, tente de déloger du pouvoir. "Il faut arrêter de rendre le monde entier coupable des malheurs de notre pays et d'exiger encore plus de sacrifices à notre population, pendant que certains dirigeants qui ont fait fortune placent tout à l'étranger", lance Christopher Figuera dans cette vidéo tournée dans un endroit non identifié. Il affirme encore avoir demandé à Donald Trump de "lever les sanctions" contre le Venezuela. Celui-ci, dit-il, lui a répondu "qu'il le ferait seulement lorsqu'un nouveau gouvernement serait en place" à Caracas. "Je suis convaincu que nous méritons un meilleur pays. Nous devons tous travailler à la reconstruction et au rétablissement de l'Etat", conclut Christopher Figuera. L'appel au soulèvement contre Nicolas Maduro lancé par Juan Guaido aux côtés de soldats entrés en rébellion a échoué. Quelque 25 soldats ont demandé asile à l'ambassade du Brésil et l'opposant Leopoldo Lopez, qui était apparu avec Juan Guaido, s'est réfugié dans celle d'Espagne. En outre, la justice a lancé des poursuites conte dix députés d'opposition pour leur soutien au soulèvement. L'un d'entre eux, Edgar Zambrano, vice-président de l'Assemblée nationale, a été arrêté mercredi soir et trois autres se sont réfugiés dans des ambassades à Caracas. (Belga)