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Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a accusé vendredi Jean-Luc Mélenchon de reprendre "des méthodes d'extrême droite", dénonçant son "poujado-castrisme" à la veille de la manifestation pour "faire la fête à Macron".
"Oui, elle incite à la violence", a répondu le ministre sur la chaîne LCP, en réponse à une question sur la rhétorique de LFI.
"D'ailleurs je suis assez étonné que M. Mélenchon reprenne des méthodes de l'extrême droite (...) comme M. Ruffin parfois", a-t-il affirmé, en référence au député François Ruffin, initiateur avec l'économiste Frédéric Lordon de la manifestation de samedi à Paris.
"Je suis assez étonné qu'il y ait une sorte de transformation de poujado-castrisme de ce qui était - me semble-t-il - quelqu'un qui avait une voix respectée dans la République", a ajouté M. Darmanin, qui a assuré que M. Mélenchon "se tourne vers un modèle vénézuélien qui nous empêche un petit peu d'avoir une discussion démocratique".
Emmanuel Macron, en déplacement dans le Pacifique, et Jean-Luc Mélenchon s'étaient déjà rendu coup pour coup jeudi à propos de la manifestation samedi.
Le chef de l'Etat avait accusé certains élus de "tenir un discours d'agitation". "Ils n'ont jamais accepté la défaite", "ils aiment la démocratie quand ils gagnent", a également dénoncé M. Macron, visant "ceux qui proposent des manifestations, ou des fêtes", sans citer nommément les Insoumis.
M. Mélenchon s'est empressé de répliquer au président de la République qu'il était "assez indigne de sa part d'assimiler LFI à des violences dont elle a eu à souffrir elle-même" lors de manifestations à l'automne dernier.
Après les violences commises mardi par les black-blocs et membres de l'ultragauche, le gouvernement a fait part de son inquiétude pour la manifestation de samedi.