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Les commémorations des attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés à Paris et dans sa banlieue nord, ont commencé mercredi au Stade de France en présence de plusieurs ministres.
Peu après 9h00, deux représentants des associations de victimes ont déposé une gerbe au pied de la plaque à la mémoire de Manuel Dias, seul tué dans les explosions du 13 novembre aux abords du Stade de France à Saint-Denis.
Le maire de la ville, Laurent Russier, s'est à son tour recueilli, avant que les ministres de la Justice, Nicole Belloubet, et de l'Intérieur Christophe Castaner, accompagnés du secrétaire d'Etat Laurent Nunez, déposent une gerbe.
Sous un ciel gris, ils ont ensuite respecté une minute de silence, avant de repartir pour la suite de ce parcours.
Le cortège doit rallier les terrasses des bars et restaurants parisiens visées par les fusillades, où 39 personnes ont trouvé la mort: le Carillon et le Petit Cambodge, la Bonne Bière, le Comptoir Voltaire et la Belle équipe.
Près des terrasses du Petit Cambodge et du Carillon, les riverains du quartier, totalement bouclé par les forces de l'ordre en amont des commémorations, faisaient part de leur émotion.
"On a beaucoup vécu tout ça, il n’y a pas une fois quand je repasse devant (le bar et le restaurant) sans que j’y repense", explique à l'AFP Corinne.
"Ces cérémonies, ça représente un symbole fort. C'est beau", ajoute Lola, qui vivait déjà dans ce quartier de Paris en 2015.
Pour Maryline Drouot, quatre ans après, ces cérémonies conservent toute leur importance, car "ce sont des leçons d’humanité. Chaque année c’est une piqûre de rappel, très étrange".
La matinée doit se conclure par un discours des représentants d'associations de victimes à la mairie du XIe arrondissement, après un hommage devant la salle de concert du Bataclan (90 morts).
Revendiqués par l'organisation Etat islamique, les attentats du 13 novembre avaient vu trois commandos attaquer les abords du Stade de France, où jouait l'équipe de France de football, des terrasses de restaurants de la capitale et la salle de concert du Bataclan.
Le procès de ces attentats pourrait avoir lieu en 2021.