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Après l'échec des négociations avec la fédération du commerce Comeos, les syndicats négocient avec chaque distributeur des aménagements pour rendre le travail du personnel en magasin plus supportable dans le cadre de la crise sanitaire du covid-19. Des accords ont déjà été négociés avec Aldi, Lidl, Cora, Carrefour et depuis hier, avec Delhaize. Ce dernier comprend l'octroi de cinq jours de congé supplémentaires et entre 400 et 470 euros de pouvoir d'achat (via différents moyens comme des chèques-repas notamment) pour les travailleurs.
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Les syndicats ont donc présenté le protocole d'accord à leur base. Il n'est pas passé partout, puisque quatre magasins n'ont pas ouvert leurs portes. Et la situation pourrait faire tâche d'huile, même dans d'autres enseignes, estime Myriam Delmée, qui rappelle par la même occasion que "les syndicats ne sont pas là pour jouer les pompiers" et invite les élus politiques à rester à leur place, soit hors de la concertation sociale.
Les déclarations jugées hors sujet ne facilitent pas la sérénité alors que les travailleurs sous mis sous une pression importante, ont peur, font face à l'agressivité de certains clients et doivent parfois faire avec des mesures d'hygiène plutôt bancales, rappelle-t-elle. Si les raisons de rejet sont diverses, il ressort selon la CNE que "les travailleurs veulent des primes, pas une augmentation des chèque-repas ou des bons d'achat, qui ne permettent pas de payer les factures à la fin du mois". "De même, nos travailleurs veulent fermer une heure plus tôt le soir pour pouvoir souffler", rapporte Rosetta Scibillia, déléguée CNE Bruxelles. "En fin de journée, nous n'avons quasiment plus de clients mais par contre en journée, nous avons besoin de mains pour réassortir. La proposition de Delhaize de ne fermer une heure plus tôt que le vendredi n'est pas suffisante."