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Des ONG saisissent la justice belge dans l'affaire du 'PasseportGate' congolais

(Belga) La Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH), la Ligue des droits humains (LDH), UNIS (Réseau Panafricain de Lutte contre la Corruption) et 51 victimes congolaises se sont constitués parties civiles dans l'enquête pénale contre la société belge Semlex, qui avait négocié un contrat pour la création de passeports avec l'ex-Président Kabila dans les années 2014-2015, ont annoncé mercredi les ONG. Après les négociations, le prix unitaire du passeport était passé de 21,5 à 185 dollars.

"Par le dépôt de ces plaintes pénales avec l'appui d'ONG, les victimes congolaises deviennent enfin actrices de ce dossier emblématique. Elles pourront demander un accès au dossier et solliciter des devoirs d'enquêtes complémentaires. Loin d'avoir une simple portée symbolique, il s'agit d'une vraie plus-value, pouvant permettre d'aboutir enfin à la condamnation d'une entreprise suspectée d'offrir des pots-de-vin pour obtenir de juteux contrats, au détriment des citoyens congolais", souligne le vice-président de la FIDH, Paul Nsapu. Depuis le 10 janvier 2019, les organisations non gouvernementales peuvent en effet déposer plainte en Belgique dans des affaires qui ont trait à la violation des droits humains. La société belge Semlex est sous enquête pour le contrat conclu avec la République Démocratique du Congo (RDC) pour la fabrication de passeports biométriques. Selon l'agence Reuters, l'enquête porterait sur des soupçons de corruption et de blanchiment d'argent. Selon les contrats auxquels ont pu accéder les organisations, pour chaque passeport acheté, 60 dollars doivent être reversés à une société écran, LRPS, enregistrée dans les Émirats Arabes Unis. Selon Reuters, LRPS appartiendrait à Makie Wangoi Makolo, membre de l'ancienne famille présidentielle. Depuis l'entrée en vigueur du contrat entre Semlex et le gouvernement congolais, cette société écran pourrait avoir perçu plus de 35 millions de dollars. La justice belge a ouvert une enquête en 2017 et fait une perquisition au bureau de Semlex en janvier 2018. Depuis lors, aucune nouvelle n'a été communiquée par le parquet fédéral sur la progression de l'enquête. (Belga)

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