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Don du sang: "la situation reste très difficile", selon l'EFS

Impacté par la crise sanitaire, l'établissement français du sang (EFS) se trouve toujours dans une "situation très difficile" et espère renouveler ses stocks en juin, avant une période d'été pendant laquelle il est plus difficile de mobiliser les donneurs.

L'établissement "continue à vivre les effets de la crise, les conséquences de la pandémie", a souligné mardi son président François Toujas, lors d'une conférence de presse organisée pour la journée mondiale des donneurs de sang.

Annulations de collectes en entreprises et en universités, plus faible mobilisation des donneurs, difficultés de recrutement de personnel médical...: la crise sanitaire a considérablement affecté la collecte de sang.

"Aucun patient n'a manqué de poche de sang sur la période, mais cela a parfois été très tendu", a rappelé Hervé Meinard, directeur de la collecte, avec des périodes de stock "au plus bas", comme en février.

A l'approche de l'été, l'EFS voudrait "augmenter de 30.000" les poches de sang, pour approcher les 110.000 poches en stock, afin d'aborder la période estivale "dans des conditions moins difficiles", même si des collectes seront organisées sur les lieux de vacances des Français.

L'EFS a par ailleurs annoncé préparer un "plan plasma" afin d'accroître ses capacités d'approvisionnement au laboratoire français des biotechnologies (LFB), qui fabrique des médicaments dérivés du sang ou du plasma.

Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle circulent les cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et plaquettes). Il contient des protéines d’un intérêt thérapeutique majeur pour les patients.

Personnes en réanimation ou en déficit immunitaire, grands brûlés, hémophiles... de très nombreux patients sont soignés chaque année grâce aux médicaments produits à partir des protéines extraites du plasma ou directement par des transfusions.

L'EFS se fixe un objectif "ambitieux": augmenter les prélèvements de 500.000 litres sur cinq ans.

"Nous voulons mieux prendre en charge les patients, défendre notre modèle éthique et améliorer notre souveraineté sanitaire", a expliqué Cathy Bliem, directrice générale de la chaîne transfusionnelle, thérapies et développement.

"Cela va nécessiter des investissements importants et un fort soutien de l'Etat", a-t-elle ajouté.

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