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La démission de Stéphane Moreau comme patron de Nethys est sans doute l’une des thématiques préférées de notre classe politique.
"J’ai demandé il y a plus de 2 ans ici le départ de Stéphane Moreau", rappelle ce lundi matin sur Bel RTL Alda Gréoli, chef de groupe cdH au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Et elle n’est pas la seule. "On ne peut pas se déclarer socialiste et gagner autant de pognon. Et c’est clair qu’il faudra changer les dirigeants", a souligné fin mars 2017 Raoul Hedebouw, député fédéral PTB. "Personnellement, si vous demandez mon avis. Je pense que Stéphane Moreau devrait faire un pas de côté", a estimé quelques jours plus tard Christophe Lacroix, ancien ministre wallon du Budget (PS). Et les mois qui ont suivi, d’autres personnalités ont demandé exactement la même chose: il doit partir.
Vendeur et acheteur en même temps
Les années passent mais la pression ne faiblit donc pas. Stéphane Moreau est toujours le patron de Nethys même si tous les administrateurs ont annoncé leur démission. Le président qui a vendu trois filiales: le télédistributeur VOO, l’informatique WIN et l’éolien Elicio. Les deux dernières ont été revendues à la société Ardentia. Stéphane Moreau comptait ensuite tout simplement devenir le patron d’Ardentia. Vendeur et acheteur en même temps, sans demander l’avis de la maison mère Enodia, l’intercommunale que vous connaissez sûrement mieux sous son anicien nom Publifin.
Finalement, le gouvernement wallon a cassé la vente des filiales et envoyé tout le dossier à la justice. "Cela appartiendra notamment à Enodia, à Nethys ainsi qu’aux provinces et communes concernées de tirer toutes les conséquences de ces annulations", a souligné Pierre-Yves Dermagne, ministre wallon des pouvoir locaux (PS).
Parmi ces conséquences, il y a ce coup de pression politique d’Elio Di Rupo, ministre-président wallon, sur Stéphane Moreau, le patron de Nethys devenu ancien camarade sur un siège éjectable.