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Edouard Philippe voit dans le "plan Creuse" un modèle pour sortir du grand débat

Le Premier ministre Edouard Philippe a estimé vendredi que la méthode qui a débouché sur la signature d'un "plan particulier" pour le département de la Creuse pourrait servir d'exemple "dans le cadre de la sortie du grand débat" national.

"Il y a quelque chose d'extrêmement prometteur dans la méthode mise en œuvre ici et dans le résultat auquel nous sommes parvenus. Peut-être d'ailleurs faudra-t-il s'inspirer de cette méthode dans le cadre de la sortie du grand débat", a-t-il déclaré, au sujet à la concertation mise en place pour répondre à la crise des "gilets jaunes".

"Car en laissant aux partenaires locaux le soin d'identifier les projets auxquels ils tiennent véritablement et en faisant en sorte d'en accompagner la définition et le développement, l'Etat remplit son rôle, celui d'un partenaire, éventuellement d'un accélérateur de développement, et pas celui (d'une institution) qui dicterait ses priorités depuis Paris."

Le plan particulier pour la Creuse, signé vendredi par M. Philippe à Felletin en présence d'élus locaux, "prévoit 118 projets, définis par les acteurs locaux, et la mise à disposition de 80 millions d'euros de la part de l'Etat pour les accompagner". L'objectif étant d'innover pour redynamiser l'un des départements les plus défavorisés de France.

Il a été mené à bien "pendant plus d'un an" par "17 groupes de travail qui se sont réunis en Creuse, avec des élus, des chefs d'entreprise, des organisations diverses" et démontre "la capacité des territoires, lorsque les acteurs se rassemblent et travaillent en bonne intelligence avec l'Etat, de définir les projets auxquels ils tiennent", a-t-il fait valoir.

Le Premier ministre a également indiqué que l'exemple du plan Creuse, département sinistrée par la désertification rurale, pourrait être reproduit dans d'autres départements en difficulté. "Peut-être pourrons nous dire un jour que tout a commencé dans la Creuse", a-t-il dit.

Le "plan Creuse" a été lancé en octobre 2017 par Emmanuel Macron à la suite du conflit social qui avait émaillé la reprise de l'ex-équipementier creusois GM&S Industry -aujourd'hui La Souterraine Industrie - (156 emplois perdus sur 276).

Peu auparavant, lors d'une visite présidentielle en Corrèze, des élus creusois et des ouvriers de GM&S venus à la rencontre de M. Macron avaient été reçus à coup de gaz lacrymogène.

Le président avait alors "réuni autour de lui à l'Elysée les élus du département et proposé la création d'un contrat qui permettrait d'accompagner les projets choisis par le territoire dans son développement", a rappelé M. Philippe. "Ce faisant, (Emmanuel Macron) a créé une méthode nouvelle et y a affecté des moyens. Il a souhaité construire une relation avec les territoires et les élus locaux d'une nature très différente de celle qui prévalait jusqu'à présent."

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