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(Belga) L'extrême droite française, le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, a fait moins bien qu'attendu dimanche au premier tour des élections régionales et départementales françaises, marqué par une très forte abstention et une prime aux élus sortants, notamment ceux de la droite, selon les premières estimations.
"Un sursaut est possible" avant le second tour dimanche prochain a réagi sur la télévision privée TF1 le vice-président du RN, Jordan Bardella, alors que contrairement aux sondages, son parti n'est arrivé en tête dans aucune des 6 régions sur 13 pour lesquelles les estimations étaient disponibles peu après 20H00. Le parti du président Emmanuel Macron n'a pas non plus engrangé de bons résultats, à moins d'un an de l'élection présidentielle. D'une manière générale, il y a eu une prime aux élus sortants, ce qui favorise LR et le parti socialiste (PS), au détriment du RN et du parti présidentiel La République en marche (Lrem), peu implanté localement. Le RN, malgré ses très gros scores au fil des élections, est handicapé par le système électoral et n'a pas réussi à instaurer des fiefs électoraux. Lrem, un parti créé autour d'Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2017, n'a pas non plus d'ancrage local et n'a pas réalisé de bons scores. "C'était difficile", a reconnu le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Les écologistes (EELV), qui avaient réalisé une belle performance dans des grandes villes lors des élections municipales de 2020, n'ont pas non plus obtenu de bons résultats. Outre cette prime aux sortants, ce premier tour des élections régionales et départementales a été marqué par une très forte abstention, entre 66,5 et 68,6% selon les estimations des instituts de sondage, un niveau "particulièrement préoccupant", a déclaré dans un tweet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. (Belga)