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La fille de la prévenue était née prématurément et a dû passer les 3 premiers mois de sa vie à l'hôpital universitaire d'Anvers. Le 14 août 2009, elle était enfin autorisée à rejoindre le domicile familial. Moins de deux semaines plus tard, dans la nuit du 26 au 27 août 2009, la mère, accompagnée d'une amie, s'est présentée aux urgences de l'hôpital Saint-Joseph de Turnhout. Le bébé avait le souffle coupé et n'arrêtait pas de pleurer.
Un scanner du cerveau a alors révélé des saignements. Le bébé avait également des bleus, notamment sous les aisselles. De telles blessures sont totalement compatibles avec le syndrome du bébé secoué. Selon l'expert entendu par la cour, ces blessures n'avaient rien à voir avec sa naissance prématurée et ont été délibérément causées par un mouvement de secousse intense.
La prévenue a nié les mauvais traitements. Mais comme elle était seule chez elle avec son bébé cette nuit-là, la cour a estimé qu'elle ne pouvait qu'être à l'origine des symptômes.
Les conséquences pour la victime sont dramatiques. La petite fille, aujourd'hui âgée de 8 ans, est restée à un âge moteur de 3 mois. Elle se déplace en fauteuil roulant et est 100% dépendante de l'aide extérieure. Elle vit d'ailleurs dans une institution. La mère n'a presque plus de contacts avec sa fille, ni avec ses trois autres enfants.