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(Belga) Un quart des décès causés par un accident sur les routes européennes en 2018 ont résulté d'une collision impliquant un véhicule de transport de marchandises, selon un rapport du Conseil européen pour la sécurité des transports (ETSC) publié mardi. L'organisation appelle l'Union européenne et les autorités locales à adopter une série de mesures afin d'augmenter la sécurité routière.
Selon le rapport de l'ETSC, 3.310 personnes ont perdu la vie en 2018 dans une collision impliquant un poids lourd de 3,5 tonnes ou plus dans les pays membres de l'Union européenne. La même année, 2.630 personnes ont été tuées dans des collisions impliquant un véhicule utilitaire léger de moins de 3,5 tonnes. Ces chiffres représentent respectivement 14% et 11% du nombre total de décès de la route. L'ETSC se dit particulièrement préoccupée par les risques liés aux poids lourds car le nombre de décès causés par des accidents de camions a, entre 2010 et 2018, diminué plus lentement que celui des décès liés aux accidents impliquant d'autres types de véhicules. Or, par kilomètre, les collisions impliquant des poids lourds font plus de victimes mortelles que celles qui impliquent d'autres types de véhicules. Le Parlement européen a relevé en 2019 les exigences minimales de sécurité pour les nouveaux camions à partir de 2026, souligne l'ETSC. Ainsi, de plus grands pare-brise et des panneaux transparents dans les portières devraient permettre aux chauffeurs de mieux voir les usagers de la route et les camions devraient être équipés de systèmes de détection des piétons et des cyclistes. L'ETSC invite à présent les autorités locales à suivre l'exemple de Londres, en autorisant l'accès des camions aux centres-villes en fonction de leur niveau de sécurité. L'organisation demande également une amélioration de l'infrastructure routière afin de mieux protéger les usagers vulnérables, notamment en prévoyant des pistes cyclables séparées. Pour finir, elle plaide pour la mise en place d'une série de mesures visant à accroître la sécurité pour le transport de marchandises. Ces mesures concernent les risques liés aux excès de vitesse, à la conduite en état d'ivresse ou de fatigue, aux distractions au volant et au non-port de la ceinture de sécurité. "Au cours des dernières semaines de la pandémie Covid-19, nous avons vu les villes européennes adapter rapidement leurs infrastructures routières pour répondre à la demande croissante de cyclistes et de piétonniers. Cela montre à quel point il est relativement simple d'introduire des mesures vitales, et aussi combien la volonté politique est importante pour que le changement se produise rapidement", souligne Antonio Avenoso, directeur exécutif de l'ETSC. (Belga)