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(Belga) Le patron d'Engie-Electrabel, Thierry Saegeman, a plaidé lundi pour des discussions sereines avec le gouvernement fédéral en vue de prolonger deux réacteurs nucléaires après 2025. Il a toutefois rappelé qu'il s'agissait d'installations complexes et critiques à propos desquelles on ne prenait pas des décisions sur un claquement de doigts.
Le CEO d'Engie Belgium a rendu visite lundi au site d'Engie Laborelec à Linkebeek, le centre de recherche du groupe qui fête son 60e anniversaire. "Nous développons d'autres activités à côté du nucléaire", a-t-il expliqué en guise de clin d'œil dans son allocution. M. Saegeman négociera les conditions de cette prolongation avec le Premier ministre, Alexander De Croo, et la ministre de l'Énergie, Tinne Van der Straeten. "Je ne veux pas mener la discussion dans les médias", a-t-il dit aux journalistes qui l'interrogeaient, avant d'assurer qu'il voulait un débat en toute loyauté et sérénité. Le travail d'étude en vue d'une éventuelle prolongation de Doel 4 et Tihange 3 a été arrêté en 2020 et il n'est pas possible de disposer d'une analyse complète du dossier en un rien de temps, a-t-il fait remarquer. Quant au rapport de l'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN), qui conclut à la possibilité technique d'une prolongation des deux réacteurs pour 2025 moyennant certaines adaptations, il ne concerne que les aspects de sûreté nucléaire. Engie veut être sûre qu'elle pourra fournir une installation qui sera fiable et qui peut effectivement rester en activité dix ans de plus. Le CEO d'Engie Laborelec, Michael Marique, a également averti que le démarrage de telles infrastructures ne se déroulait pas en quelques minutes. "On ne rigole pas avec la sécurité nucléaire. Nous plaçons toujours la sécurité en premier lieu et cela va prendre du temps". (Belga)