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(Belga) Onze soldats burkinabè ont été tués dimanche lors du passage de leur véhicule sur un engin explosif improvisé (IED) dans l'est du Burkina Faso, près des frontières du Ghana et du Togo, a indiqué l'armée mardi soir.
Dans un communiqué, les forces armées affirment qu'une "attaque complexe dans les environs de Napade" a eu lieu dimanche "au cours de laquelle 11 soldats sont tombés". Lundi, des sources sécuritaires avaient déclaré à l'AFP que 5 soldats étaient morts dans cette explosion. L'armée burkinabè a également été endeuillée dimanche par une attaque, toujours dans l'est du pays, qui a fait 13 morts. "Dans le cadre de la sécurisation du territoire, les forces armées nationales conduisent depuis plusieurs jours une opération militaire dans la région de l'Est. Au cours de cet engagement particulièrement intense, les unités ont réussi à neutraliser au moins 36 terroristes par des interventions terrestres et aériennes", affirme le communiqué. Ces incidents confirment un regain de violences au Burkina, avec plus de soixante victimes civiles et militaires en dix jours dans le nord et l'est du pays. Après avoir renversé en janvier le président Roch Marc Christian Kaboré souvent accusé de laxisme face à la violence jihadiste, le nouveau chef de l'Etat, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, se retrouve confronté au même problème. La semaine dernière, l'armée burkinabè avait reconnu une "légère dégradation" de la situation sécuritaire, "avec la persistance des attaques contre les populations et la dégradation d'infrastructures électriques et de téléphonie mobile". Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait plus de 2.000 morts et au moins 1,7 million de déplacés. (Belga)