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Financement libyen: Mimi Marchand (BestImage) et un journaliste de Paris Match en garde à vue pour "subornation de témoin"

Mimi Marchand, la patronne de l'agence photo BestImage, et un journaliste de Paris Match ont été placés jeudi en garde à vue pour soupçons de "subornation de témoin" dans l'affaire du possible financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Selon l'une de ces sources, ces gardes à vue, annoncées par Mediapart, sont menées à Nanterre à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff), sur demande de deux juges d'instruction financiers parisiens.

Elles porteraient sur des soupçons de "subornation de témoin" et "association de malfaiteurs" relatives à un entretien accordé en novembre dernier par Ziad Takieddine au journaliste de Paris Match, qui s'était rendu au Liban avec un photographe de Bestimage, selon cette source.

Sollicité par l'AFP, le parquet national financier a répondu ne pouvoir "communiquer aucune information à ce stade".

L'avocate de Mimi Marchand, Me Caroline Toby, n'a pas non plus souhaité commenter l'information.

Dans cet entretien, qui avait également fait l'objet d'une diffusion vidéo sur BFMTV, M. Takieddine avait retiré ses accusations contre M. Sarkozy, ce dont l'ancien chef de l’Etat et ses soutiens s'étaient immédiatement félicités.

Mais deux mois plus tard, interrogé le 14 avril à Beyrouth par les juges d'instruction Aude Buresi et Marc Sommerer chargés du tentaculaire dossier libyen, il avait déclaré qu'il ne "confirm(ait) pas les propos" de l'entretien à Paris Match "qui ont été mal tournés par le journaliste".

"Paris Match appartient à un ami de Sarkozy, ils ont déformé mes propos", avait-il soutenu, dans cet interrogatoire dévoilé par l'AFP.

Comme celui de Michèle Marchand, surnommée "Mimi", le domicile du journaliste de Paris Match en garde à vue, François de Labarre, a fait l'objet d'une perquisition jeudi matin, selon plusieurs sources.

Dans un communiqué, la directrice de publication de l'hebdomadaire, Constance Benqué, a dénoncé une "arrestation contraire à tous les principes démocratiques" relevant "d'une forme d'intimidation" et d'une "violation de ses droits et de la liberté de la presse".

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