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L'auteur d'une fusillade dans une base navale américaine en décembre était en lien avec Al-Qaïda, selon l'analyse de données contenues dans un de ses téléphones, rapportent lundi les médias.
Militaire saoudien en formation aux Etats-Unis, Mohammed al-Shamrani, 21 ans, avait ouvert le feu le 6 décembre dans la base de Pensacola en Floride, faisant trois morts et huit blessés avant d'être abattu par la police.
Selon les Etats-Unis, les premiers éléments de l'enquête avaient montré qu'il était "motivé par l'idéologie jihadiste".
Début février, la fusillade avait été revendiquée par le groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et quelques jours plus tard Washington avait annoncé avoir "éliminé" son chef Qassim al-Rimi.
Mais rien, jusqu'ici, ne permettait de dire si le tireur saoudien était juste inspiré par le groupe ou s'il avait été en contact direct avec ses membres.
Les enquêteurs américains, qui demandaient à Apple de pouvoir accéder aux données de ses téléphones, ont finalement réussi à récupérer par leurs propres moyens les données d'au moins un des deux appareils, selon CNN et le New York Times.
Ils ont découvert que le Saoudien avait échangé avec au moins un agent d'Aqpa avant l'attaque, ont assuré des sources anonymes aux deux médias.
L'information doit être rendue publique officiellement lundi par Bill Barr et le chef de la police fédérale lors d'une conférence de presse.
La fusillade avait tendu les relations entre Washington et Ryad. Dans un appel au président Donald Trump, le roi Salmane avait condamné un crime "abominable" et assuré que le tireur ne représentait pas son peuple.
Washington avait ensuite annoncé le renvoi de 21 militaires saoudiens, sur les quelque 850 en formation aux Etats-Unis, parce qu'ils avaient publié ou consulté des "contenus offensants" sur les réseaux sociaux, "jihadistes", "anti-américains" ou de nature pédophile.
Le FBI n'avait toutefois trouvé "aucune preuve d'une collaboration ou de la connaissance préalable de l'attaque" par d'autres militaires en formation aux Etats-Unis.
Les relations entre Washington et Ryad avaient déjà connu un sérieux revers après les attentats du 11 septembre 2001: 15 des 19 pilotes qui avaient détourné des avions et provoqué la mort de quelque 3.000 personnes étaient des Saoudiens.