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Sans-papier en France depuis une dizaine d'années, un Algérien de 29 ans a sauvé une nonagénaire des flammes, le 15 avril, à La Grand-Combe (Gard). Un fait d'armes qui lui vaut le soutien du maire de la commune, qui va demander sa régularisation.
"Je vais m'en occuper, le prendre sous mon aile et demander à la Préfecture un dossier de régularisation", a expliqué vendredi à l'AFP Patrick Malavieille, le maire communiste de cette ancienne cité minière durement frappée par le chômage et la pauvreté.
"On parle parfois de la jeunesse avec un a priori, ou alors on évoque les jeunes dans les pages des faits divers où ils ne sont pas toujours à l'honneur. Cet événement met en valeur le courage et la bravoure", a insisté l'édile de La Grand-Combe (60 km au nord-ouest de Nîmes).
Le 15 avril, en plein confinement, Houari Hakiki avait porté secours, aidé d'un ami, à une femme de 92 ans bloquée dans un immeuble en feu, avant même l'arrivée des secours sur place. Mais il avait pris la fuite en entendant la sirène des pompiers, sans doute par peur.
"J'étais avec Houari et on a vu des flammes. Il m'a dit +viens on va voir ce qui se passe+", a raconté cet ami, Malik Zaid, 26 ans, à l'AFP: "A notre arrivée sur place les pompiers n'étaient pas encore là et une dame était au second étage, sur le balcon".
Les deux hommes n'écoutent que leur courage et montent les escaliers, découvrant que la nonagénaire a été enfermée à clef dans l'appartement par son aide-ménagère, partie faire des courses. Ils défoncent alors la porte pour la libérer.
"Il fallait absolument la sauver, ça pouvait être ma grand-mère", a estimé Houari Hakiki, toujours auprès de l'AFP, considérant son attitude simplement "normale" : "Si c'était à refaire, je le referais".