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Les salaires des non-cadres ont en moyenne augmenté de 1,8% au premier semestre 2018, contre 0,9% un an plus tôt, soit la plus forte progression depuis 2013, selon un baromètre du groupe Randstad publié mercredi.
Portée par la croissance et la pénurie de certaines compétences (dans le BTP notamment), la rémunération moyenne d'un non-cadre atteignait ainsi 1.607 euros brut en 2018, contre 1.579 euros il y a un an, soit 7,2% au-dessus du salaire minimum (Smic).
Pour la première fois depuis 2014, la hausse des salaires des non-cadres est supérieure à celle du Smic (+1,2%) alors que les deux étaient jusque-là strictement corrélées.
Le salaire des professions intermédiaires enregistre la plus forte hausse (+3,6% à 1.845 euros).
Les ouvriers non-qualifiés, qui présentent le niveau de salaire moyen le plus bas à 1.575 euros, enregistrent la seconde plus forte hausse (+1,9%). Les ouvriers qualifiés se situent dans la norme (+1,8% à 1.628 euros) alors que les employés sont ceux qui bénéficient le moins de la tendance haussière (+1,4% à 1.588 euros).
Les salaires ont également augmenté diversement selon les secteurs: 2,2% dans l'industrie à 1.612 euros, 1,5% dans la construction à 1.616 euros et 1,4% dans les services à 1.577 euros.
Cette étude repose sur l'analyse de plus de 1,4 million de fiches de paie de personnes employées au premier semestre 2018 comme intérimaires et rémunérées au même niveau qu'un salarié titulaire, comme le prévoit la loi.
Selon la dernière "Photographie du marché du travail" publiée par l'Insee en avril, la France comptait en 2017 environ 19,8 millions de salariés non-cadres, soit 80,1% de la population active salariée. Cela regroupe 5,6 millions d'ouvriers (qualifiés et non-qualifiés), 7,3 millions d'employés et 6,9 millions de professions intermédiaires.
Les salaires des cadres ont eux augmenté de 2,7% au premier semestre 2018, la plus forte hausse depuis six ans, selon un autre baromètre Randstad publié début septembre.