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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé dimanche d'infliger des "coups très douloureux" au Hamas à la suite d'une recrudescence de violences dans la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste.
"Le Hamas n'a apparemment pas compris le message: s'il ne cesse pas ses attaques, elles s'arrêteront d'une autre manière, sous forme de coups douloureux, très douloureux", a averti M. Netanyahu lors du conseil des ministres.
"Nous sommes très proches d'un autre type d'action qui comprend des coups très durs. Si le Hamas fait preuve d'intelligence, il cessera le feu et les violences maintenant", a-t-il ajouté.
Plus tard dans la journée de dimanche, l'armée israélienne a annoncé qu'un avion avait mené des frappes contre "un groupe" qualifiée de "terroriste" ayant "lancé des ballons incendiaires" vers Israël depuis le nord de la bande de Gaza.
Aucune annonce sur d'éventuelles victimes n'a été faite dans l'immédiat par les autorités palestiniennes.
Israël a déjà suspendu vendredi les livraisons de fioul à la bande de Gaza, censées soulager les maux de ce territoire palestinien sous blocus depuis plus de dix ans et atténuer des mois de tensions.
L'accord obtenu par l'ONU et soutenu par les Etats-Unis avait vu la livraison de milliers de litres de fioul payé par le Qatar dans l'enclave palestinienne.
Mais le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a annoncé vendredi l'arrêt "immédiat" de ces livraisons, vitales pour la production d'électricité, après des affrontements qui ont coûté la vie à sept Palestiniens dans la bande de Gaza, le long de la frontière avec Israël.
Samedi, M. Lieberman a affirmé sur son compte Twitter que les livraisons de carburants et de gaz à Gaza ne reprendraient qu'en cas "d'arrêt total des violences, du lancement de ballons incendiaires (de Gaza vers Israël) et de l'utilisation de pneus brûlés face aux localités israéliennes" voisines du territoire.
Des camions transitant par Israël avaient auparavant livré, depuis mardi dernier, des centaines de milliers de litres de carburant destinés à la seule centrale électrique du territoire coincé entre l'Etat hébreu, l'Egypte et la Méditerranée. Le Qatar, soutien de longue date du Hamas, règle la facture de ce carburant (60 millions de dollars pour six mois).
L'objectif était que les Gazaouis puissent avoir du courant plus longtemps que les quatre heures qu'ils reçoivent chaque jour tout en dissipant les tensions faisant craindre une quatrième guerre entre Israël et le Hamas, après celles de 2008, 2012 et 2014.
Dans ce contexte tendu, le chef d'état-major de l'armée israélienne Gadi Eisenkot a débuté dimanche une visite aux Etats-Unis, proche allié d'Israël, pour assister mardi à une conférence réunissant 80 chefs des armées du monde entier sur la lutte contre les organisations extrémistes.