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Une jeune militante au coeur de la campagne sur les réseaux sociaux pour contrer la possible éviction de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, a été interpellée dimanche par la police israélienne, a indiqué sa famille à l'AFP.
Mona el-Kurd a été "emmenée au poste de police" à Jérusalem, a indiqué son père à l'AFP. Son frère jumeau, Mohammed el-Kurd, militant de 23 ans, était absent au moment de l'interpellation mais a reçu une convocation pour se rendre à ce commissariat situé à Jérusalem-est, a précisé son père.
Sur les images de cette interpellation, diffusée par la famille sur les réseaux sociaux, la jeune femme est emmenée menottée par plusieurs membres des unités des "garde-frontières" israéliens.
La police israélienne, contactée par l'AFP, n'a pas commenté cet incident dans l'immédiat.
Selon le père des deux militants, cette arrestation "fait partie d'une opération qui vise à terroriser les parents et faire taire la voix des jeunes qui se sont élevées dans le quartier".
Mona et Mohammed el-Kurd mènent quotidiennement en anglais et en arabe une intense campagne sur les réseaux sociaux autour du mot-clé #SheikhJarrah afin d'attirer l'attention du monde sur le sort de familles palestiniennes menacées d'expulsions ou déjà expulsées de leur maison au profit de colons israéliens.
Selon la loi israélienne, si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre israélo-arabe de 1948, déclenchée à la création de l'Etat d'Israël, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur "droit de propriété". Une telle loi n'existe toutefois pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant la guerre ou ayant dû fuir.
Un conflit de 11 jours en mai entre le Hamas et Israël avait éclaté après le tir par le mouvement palestinien de salves de roquettes vers Israël, en solidarité avec les centaines de manifestants palestiniens blessés lors de heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est, qui protestaient contre la possible expulsion de familles palestiniennes à Cheikh Jarrah.