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Gendarmes et militaires ont ratissé pendant deux semaines des sous-bois proches de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, sans retrouver le corps de Delphine Jubillar, disparue fin 2020, et poursuivaient vendredi les recherches sur une autre zone, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Le secteur du hameau de Drignac, à environ un kilomètre de la maison de la famille Jubillar, ayant été passé au peigne fin, sans résultat, les gendarmes, appuyés par les experts d'une unité de Fouille opérationnelle spécialisée (FOS) de l'armée, ont réorienté leurs investigations dans une autre zone des environs de Cagnac-les-Mines, village proche d'Albi.
Les fouilles entamées le 17 janvier avec des moyens inédits se poursuivront la semaine prochaine, a précisé à l'AFP une source proche de l'enquête.
Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu sanitaire. Son mari avait donné l'alerte aux gendarmes au petit matin, affirmant qu'elle était allée promener leurs chiens la veille au soir et qu'elle n'était pas rentrée.
Les enquêteurs se sont dirigés vers Drignac, près de Cagnac-les-Mines, à la suite de déclarations d'un voisin de cellule du mari, Cédric Jubillar, à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse.
Ce détenu a affirmé aux enquêteurs que Cédric Jubillar, principal suspect dans cette affaire, lui avait déclaré avoir enterré le corps de son épouse aux abords d'une ferme de ce hameau.
Les gendarmes ont engagé des investigations dans ce périmètre, plus poussées que celles effectuées début 2021.
Pour cela, ils ont minutieusement passé des radars et détecteurs de métaux dans les sous-bois escarpés et difficiles d'accès.
Depuis la disparition de Delphine Jubillar il y a plus d'un an, son mari répète qu'il est innocent. Estimant avoir suffisamment d'éléments à charge contre lui, les juges d'instruction l'ont mis en examen et placé en détention provisoire le 18 juin 2021.
Le couple était en instance de divorce, une séparation à initiative de l'infirmière que Cédric Jubillar avait du mal à accepter, selon les enquêteurs.
Des battues avaient été organisées dans les jours qui ont suivi la disparition, des lacs et rivières avaient été sondés, en vain.
Des amis de Delphine continuent d'arpenter régulièrement les vallons et bois des environs du village, en quête d'un objet ayant appartenu à la disparue.