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"Je pense que Vladimir Poutine appartient à ce type de personnalités sociopathes, sans aucune empathie pour les autres humains et qui est obsédé par une idée de la grandeur de la Russie au nom de laquelle n'importe quel crime est justifié". Voici ce que pense Galia Ackerman, historienne et directrice du site "Desk Russie".
Dans l'un de ses livres en 2019, cette auteure annonçait une guerre inévitable en Ukraine, l'obsession du maître du Kremlin. "L'Ukraine n'a pas droit à l'existence. Et le peuple ukrainien, en tant que peuple avec une identité nationale distincte, n'existe pas. Quand ils disent dénazification, il s'agit en fait de déukrainisation", analyse l'historienne.
Vladimir Poutine pensait qu'en trois jours, l'Ukraine serait prise. Moscou dit maintenant se concentrer sur le Donbass. Le dirigeant totalitaire va-t-il s'en contenter? "Quand on voit toute la rhétorique employée, on peut se dire que s'il n'arrive pas à couvrir toute l'Ukraine maintenant, cela ne veut pas dire qu'ils ne vont pas recommencer plus tard. Il a certainement des vues sur d'autres pays. Il est tout à fait capable de faire un chantage nucléaire pour essayer d'obtenir ce qu'il veut. Et ensuite, ça dépend de la fermeté et de l'unité de l'Occident pour pouvoir riposter", estime Galia.
La Russie a une longue tradition de coups d'Etat
Pour cette spécialiste, ce ne sont pas les sanctions économiques qui vont arrêter Vladimir Poutine, ni sa santé. Une rumeur lancée par un proche du Kremlin le dit malade depuis deux ans. "On n'en sait strictement rien. Et peut-être même que Poutine y avait un certain intérêt parce que ça mobilisait un peu les dirigeants occidentaux qui devaient se dire 'De toute façon, il partira bientôt'. On sait qu'il nage tous les jours, qu'il fait du sport tous les jours. On lui fait des massages et certainement toutes sortes de bains de rajeunissement", rapporte l'historienne.
Pourrait-on imaginer un coup d'Etat ? "C'est totalement imaginable", affirme Galia. Avant de justifier: "La Russie a une longue tradition de coups d'Etat. S'il y a une volonté d'un groupe de comploteurs suffisamment haut placés dans le pouvoir, cela devrait pouvoir se faire. Donc quand on a un homme aussi dangereux et populaire que Poutine, si on veut que le coup d'Etat réussisse et que ça s'arrête, faut pas le mettre en prison, faut en finir sur place".