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La Bourse de Paris progressait modestement (+0,28%) vendredi à la mi-journée, les investisseurs se gardant de franches initiatives avant le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis, et continuant de garder un oeil sur le Brexit et les négociations commerciales sino-américaines.
A 13H28 (11H28 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 15,19 points à 5.478,99 points, dans un volume d'échanges de 820 millions d'euros. La veille, il avait fini proche de l'équilibre (-0,09%).
La cote parisienne a débuté en terrain neutre, avant d'accélérer un peu la cadence en fin de matinée.
Wall Street se dirigeait de son côté vers une ouverture en légère hausse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,13%, à l'instar de l'indice élargi S&P (+0,17%), et du Nasdaq, à dominante technologique (+0,21%).
"L'emploi américain, à 14h30, sera le point d'orgue de cette fin de semaine encore riche en événements. Il contribuera à rassurer les investisseurs quant à la résilience de l'économie américaine", a estimé dans une note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.
Les analystes s'attendent à un rebond des embauches après le très mauvais score de février, tablant sur 170.000 nouvelles embauches contre seulement 20.000 le mois d'avant.
Les négociations commerciales sino-américaines, qui se poursuivent ce vendredi, devraient également rester dans le viseur du marché.
Le président américain Donald Trump s'est voulu résolument optimiste jeudi sur un accord pour mettre fin à neuf mois de guerre commerciale entre Washington et Pékin, tandis que son homologue chinois Xi Jinping a appelé à une conclusion rapide des négociations.
Le vice-Premier ministre chinois Liu He, qui dirige les tractations pour son pays et ne devait initialement mener que deux jours de discussions à Washington, va poursuivre vendredi les négociations avec le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer.
Concernant l'autre dossier clé du moment, le Brexit, la Première ministre britannique Theresa May a demandé un report de la date de sortie de l'Union européenne jusqu'au 30 juin 2019, dans une lettre envoyée vendredi au président du Conseil européen Donald Tusk, qui a suggéré de son côté un report "flexible" allant jusqu'à 12 mois.
Le gouvernement britannique explique qu'il cherche dans le même temps à obtenir un accord "qui permette au Royaume-Uni de se retirer de l'Union européenne avant le 23 mai 2019 et ainsi annuler (la participation aux) élections européennes". Mais il souligne qu'il "continuera les préparatifs pour la tenue de ces élections si cela n'est pas possible", d'où la demande de report.
La France a jugé de son côté "un peu prématurée" une "extension" du Brexit et reste dans l'attente d'un "plan crédible" d'ici au sommet européen du 10 avril, a réagi vendredi l'Elysée.
En matière d'indicateurs, le déficit commercial français s'est réduit de 0,2 milliard d'euros en février par rapport à janvier pour atteindre 4 milliards d'euros tandis que la production industrielle allemande a rebondi de 0,7% sur un mois en février.
Aux États-Unis, le crédit à la consommation pour le même mois est également à l'agenda.
- Iliad à la traîne -
Sur le terrain des valeurs, SES profitait (+3,06% à 14,82 euros) de l'annonce, jeudi, du lancement réussi de quatre satellites O3b en orbite terrestre moyenne (MEO) par Arianespace, depuis le Centre spatial guyanais de Kourou, selon un communiqué du groupe.
Iliad perdait 2,47% à 96,40 euros. La bataille autour de la rémunération pour la diffusion des chaînes du groupe Altice (dont BFMTV) s'est intensifiée vendredi, avec l'annonce de la suspension du signal par la maison-mère de SFR, à laquelle Free (Iliad) a répliqué en rétablissant le signal.
Sodexo était en revanche porté (+2,44% à 102,30 euros) par le relèvement de sa recommandation à "neutre" contre "sous-pondérer" auparavant par Barclays.
EDF montait de 0,54% à 12,07 euros alors que l'énergéticien français va céder sa part de 25% dans le suisse Alpiq à deux sociétés déjà actionnaires, Primeo Energie et EOS Holding, pour environ 489 millions de francs suisses (435 millions d'euros), ont-ils annoncé vendredi.
Nanobiotix bondissait de 17,08% à 13,85 euros, galvanisé par l'annonce jeudi soir de l'obtention d'une autorisation de mise sur le marché en Europe de son premier produit, Hensify (NBTXR3), destiné à amplifier l'effet localisé de destruction de cellules tumorales par radiothérapie.
Renault gagnait 0,32% à 62,57 euros tandis que le tribunal de Tokyo a autorisé vendredi le maintien en garde à vue de l'ancien PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, jusqu'au 14 avril, au lendemain de sa nouvelle arrestation pour de nouveaux soupçons de malversations financières.
Airbus montait de 1,12% à 119,14 euros, après que le groupe a enregistré 58 commandes d'avions en mars et effectué 74 livraisons, même s'il reste sur un bilan négatif de -58 commandes nettes depuis le début de l'année en raison d'annulations de commandes.