Partager:
La Bourse de Paris a ouvert en baisse mercredi (-0,53%) dans le sillage du mouvement de la veille, les investisseurs se montrant toujours inquiets au sujet de la crise politique italienne, sur fond de tensions commerciales internationales.
A 09H30 (07H30 GMT), l'indice CAC 40 perdait 29 points à 5.409,06 points. La veille, il avait fini en recul de 1,29% à 5.438,06 points.
Cette ouverture en baisse s'inscrit "dans le sillage des craintes concernant la situation politique en Italie et en Espagne", ont relevé les experts de Mirabaud Securities Genève.
"Nous surveillerons bien évidemment le comportement du secteur bancaire, véritablement massacré ces derniers jours", ont-ils précisé.
Les investisseurs vont continuer à suivre l'évolution de la situation politique en Italie, où Carlo Cottarelli, chargé par le président italien Sergio Mattarella de former un nouveau gouvernement, devrait lui présenter mercredi un liste des ministres, mais sans aucune chance de dénouer la crise, le Parlement étant dominé par les populistes eurosceptiques.
Ce futur gouvernement devrait se contenter d'expédier les affaires courantes avant de nouvelles élections.
"Les marchés intègrent progressivement l'idée que le retour aux urnes en Italie est inévitable, mais surtout qu'il pourrait se traduire par un raz-de-marée en faveur des populistes", ont indiqué de leur côté les analystes du courtier Aurel BGC.
Dans ce contexte, la Grèce connaîtra une journée de grève générale contre l'austérité. Le pays se prépare à sortir en août des programmes de prêts de l'Union européenne et du Fonds monétaire internationale et à retourner sur les marchés financiers.
Par ailleurs, le retour des tensions commerciales devraient également peser sur le moral des investisseurs.
L'administration Trump a remis un coup de pression sur la Chine mardi en dévoilant qu'elle préparait toujours des mesures punitives contre la Chine, en dépit de la trêve annoncée il y a dix jours, une attitude aussitôt dénoncée par Pékin.
"Avec l'arrivée à échéance ce vendredi de l'exemption de l'Union européenne sur les taxes (américaines), les marchés vont probablement avoir des difficultés à faire une pause aujourd'hui", a indiqué dans une note Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
- Vivendi pénalisé -
Du côté des indicateurs, l'agenda s'annonce riche des deux côtés de l'Atlantique.
Les investisseurs prendront connaissance de la confiance économique en mai dans la zone euro et des perspectives économiques de l'OCDE.
En Allemagne, l'inflation définitive en mai ainsi que les chiffres du chômage pour le même mois sont au programme.
En France, les dépenses de consommation des ménages en biens se sont repliées de 1,5% en avril, tandis que la croissance économique a atteint 0,2% au premier trimestre, soit 0,1 point de moins que ce qui avait été préalablement annoncé, selon une deuxième estimation de l'Insee.
Plus tard dans la journée, les acteurs de marché découvriront également la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre aux Etats-Unis ainsi que le Livre Beige de la Banque centrale américaine (Fed).
En matière de valeurs, Vivendi perdait 3,78% à 21,40 euros, après que sa filiale Canal+ a perdu les droits de la Ligue 1 pour 2020-2024.
Safran profitait (+1,15% à 101,55 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "neutre" précédemment par Oddo BHF.
Carrefour reculait de 0,71% à 15,43 euros, après avoir annoncé que le groupe ne renouvellera pas en 2019 ses partenariats de longue date avec l'équipe de France de football et le Tour de France.
Vallourec perdait 0,64% à 5,29 euros, malgré la signature d'un "important contrat" portant sur la fabrication de 47.500 tubes destinés aux deux réacteurs nucléaires EPR en construction à Hinkley Point, en Angleterre.
Wavestone (ex-Solucom) bondissait de 5,53% à 160,40 euros, après avoir vu son bénéfice net progresser de 33% lors de son exercice annuel décalé 2017-2018, à 26,6 millions d'euros.
Voluntis était en recul de 4,59% à 13,36 euros, pour sa première journée de cotation. La société, spécialisée dans les logiciels thérapeutiques, avait annoncé mardi soir avoir fixé à 14 euros son prix d'introduction en Bourse, ce qui lui a permis de lever 30,1 millions d'euros.