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La Bourse de Paris a entamé la séance en hausse de 0,83% mercredi matin, toujours confiante dans l'issue des négociations commerciales sino-américaines alors qu'une nouvelle salve de négociations débute à Washington, et malgré l'imbroglio du Brexit.
A 09H47, l'indice gagnait 44,93 points à 5.468,40 points, signant un nouveau plus haut depuis octobre 2018. La veille, il avait fini en hausse de 0,33%.
"Le dénouement est proche sur le Brexit. Theresa May et Jeremy Corbyn, en tant que chefs de file des deux principaux partis britanniques, vont devoir s'entendre si le Royaume-Uni veut quitter de manière ordonnée l'UE dans les jours ou semaines à venir", a observé dans une note Tangi Le Liboux, stratégiste pour le courtier Aurel BGC.
La Première ministre britannique a annoncé mardi soir son intention de réclamer aux dirigeants européens un nouveau report, se tournant également vers Jeremy Corbyn pour tenter de sortir de l'impasse au Parlement, après le rejet à trois reprises de l'accord de retrait négocié avec Bruxelles.
"Les marchés parient sur une issue heureuse, persuadés qu'un +no deal+ est une option trop coûteuse et que le Royaume-Uni ne pourra pas s'y résoudre", a ajouté M. Le Liboux. "La perspective d'un Brexit +soft+ et d'un accord prochain entre les Etats-Unis et la Chine vont en tout cas encore soutenir les marchés ce matin", selon lui.
Les discussions entre la Chine et les Etats-Unis doivent reprendre à Washington ce mercredi, et selon le président américain Donald Trump, elles "se passent très bien" jusqu'ici.
Sur le terrain des valeurs, les titres liés à la sidérurgie et à l'automobile, sensibles à la conjoncture chinoise, tiraient la cote. ArcelorMittal progressait de 4,48% à 20,18 euros, Eramet montait de 3,36% à 54,70 euros et Aperam s'appréciait de 2,73% à 27,83 euros.
Airbus gagnait 0,78% à 118,14 euros. Le président exécutif du groupe, Tom Enders, va toucher une enveloppe globale pouvant atteindre 36,8 millions d'euros à compter de son départ à la retraite le 10 avril, suscitant de nouvelles condamnations sur les rémunérations jugées "excessives" de certains grands patrons.
Renault s'appréciait de 1,49% à 62,15 euros. L'ancien PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn, assigné à résidence à Tokyo après plus de 100 jours en prison pour malversations présumées, tiendra bien une conférence de presse le 11 avril, a indiqué mercredi une porte-parole, confirmant un message publié auparavant sur Twitter.