Partager:
La Bourse de Paris devenait plus hésitante vendredi matin (-0,17%) après avoir aligné de fortes progressions tout au long de la semaine, en attendant le résultat définitif de l'élection présidentielle américaine.
A 09H30, l'indice CAC 40 se repliait de 8,73 points à 4.975,26 points. La veille, il avait fini en nette hausse de 1,24%.
"L'élection présidentielle américaine va encore rester le point d'attention majeur aujourd'hui mais il faudra aussi compter avec la mise à jour des chiffres de l'emploi pour le mois d'octobre outre-Atlantique et de nouveaux résultats d'entreprises", affirme Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Le monde attend de savoir de quel côté vont pencher la Maison Blanche et le Congrès.
Pour l'heure, les résultats provisoires donnent l'avantage au démocrate Joe Biden mais l'examen des recours lancés par le camp républicain pourrait retarder l'officialisation d'un vainqueur.
La communication jeudi de la Réserve fédérale américaine, qui s'est de nouveau posée en bouée de sauvetage face aux risques "considérables" que fait peser la pandémie sur l'économie, a eu peu d'impact sur les marchés, focalisés sur l'issue du scrutin.
"La Fed reste en mode autopilote et n'a pas estimé, malgré les vents contraires (covid-19, incertitudes quant au nouveau président américain et manque de stimulus) devoir agir avant décembre", souligne John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.
Si l'activité économique et l'emploi se sont redressés aux Etats-Unis depuis la fin du printemps, ils restent inférieurs à leurs niveaux du début de l'année.
- l'emploi américain surveillé -
Alors que les Etats-Unis enregistrent des records de contaminations, le patron de la Fed Jerome Powell a estimé que l'augmentation récente de nouveaux cas de coronavirus dans le monde était particulièrement préoccupante pour l'économie.
"L'absence d’accord de relance entre Républicains et Démocrates fait craindre un bond brutal du chômage en novembre alors que les mesures de soutien à '’emploi arrivent à expiration", souligne Christopher Dembik.
"Dernier problème en ligne de mire pour l'économie américaine : un nouveau shutdown (NDLR: mise à l'arrêt du gouvernement fédéral par manque de financement de l'Etat) est possible le 11 décembre prochain", prévient l'expert.
Sur le tableau des valeurs, Legrand (+2,47% à 68,84 euros) signait la plus forte hausse du CAC 40 bien qu'ayant vu son bénéfice net reculer sur les neuf premiers mois de l'année. L'entreprise s'est montrée prudente jeudi pour le quatrième trimestre.
Alstom (+1,31% à 39,32 euros) poursuivait sa hausse de la veille après un nouveau contrat de près 130 millions d'euros remporté pour fournir 66 tramways supplémentaires à Casablanca, au Maroc.
Sur le SBF 120, Natixis dévissait de 6,41% à 2,07 euros. La filiale du groupe bancaire mutualiste BPCE va être l'objet d'un plan de transformation qui prévoit notamment une séparation avec le fonds à problèmes H2O et une réduction des risques en dérivés actions.
JCDecaux reculait de 4,93% à 13,12 euros après avoir vu son chiffre d'affaires au troisième trimestre chuter de plus de 40% comme au premier semestre.
En revanche, Scor montait de 5,16% à 24,04 euros, ayant bien résisté avec un bénéfice net en baisse de 5,2% sur un an, malgré "la pandémie de Covid-19" et "une série de catastrophes naturelles".
Euronext se repliait de 0,49% à 92,20 euros après une progression trimestrielle de son chiffre d'affaires et de son bénéfice net de plus de 10% sur un an.