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La Bourse de Paris en recul de 1,65%

La Bourse de Paris accentuait son recul mercredi matin (-1,65%), repassant sous la barre des 4.400 points, les investisseurs redoutant une nouvelle vague épidémique de Covid-19 et, en conséquence, de nouveaux contre-coups économiques.

A 09H28, l'indice CAC 40 perdait 73,64 points à 4.398,86 points. La veille, il avait fini en légère baisse (-0,39%).

"Le monde et les marchés financiers ne sont pas encore sortis de l'auberge", observe Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank. "Ces dernières 48 heures, le comportement des investisseurs est passé de l'excitation face à la réouverture de l'économie à l'anxiété de voir les choses empirer", dépeint-il.

Et, selon lui, "à l'heure actuelle, les gouvernements et les banques centrales sont dépourvus de munitions pour riposter à l'aggravation d'une crise sanitaire et économique mondiale" après avoir dégainé des milliers de milliards d'euros de liquidités pour combattre la récession.

Les marchés boursiers redoutent une seconde vague de l'épidémie, après la découverte de nouveaux cas en Chine, mais également suite à la mise en garde de l'immunologiste en chef de la Maison Blanche sur les risques d’une réouverture de l’économie trop hâtive aux Etats-Unis.

Dans ce pays, le plus meurtri par la pandémie, les démocrates ont dévoilé mardi au Congrès américain un gigantesque plan d'aide de 3.000 milliards de dollars pour secourir l'économie. Soutenu par la Chambre des représentants, celui-ci ne devrait en revanche pas être validé par le Sénat.

"Les investisseurs se tourneront vers l'intervention de Jerome Powell", le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) à 15 heures, indique Vincent Boy, analyste marché chez IG France. M. Powell "devrait confirmer que la reprise sera longue et que l'impact sur l’économie sera très important", estime-t-il.

Les marchés doivent "faire preuve de patience car ce ne sera certainement qu'en juin voire en juillet qu’il sera possible de dresser un véritable diagnostic de l’impact économique du coronavirus et de faire des prévisions", souligne de son côté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"D’ici là, le marché boursier devrait continuer d'osciller entre des hauts et des bas en fonction des annonces qui tombent chaque jour", prévoit-il.

Les acteurs de marché ont par ailleurs pris connaissance de la chute de 2% de la croissance Royaume-Uni au premier trimestre.

Côté valeurs, Renault lâchait 2,88% à 16,66 euros. L'usine Renault de Sandouville fermée depuis lundi sur décision de justice ne rouvrira pas avant le 22 mai, a-t-on appris mardi de sources syndicales concordantes.

JCDecaux, qui a retiré ses prévisions trimestrielles et enregistré une baisse de 12,6% de son chiffre d'affaires, chutait de 4,80% à 19,03 euros.

Eiffage subissait (-1,30% à 73,04 euros) la baisse de ses revenus au premier trimestre et la confirmation que la crise allait faire décliner ses chiffre d'affaires et bénéfices cette année.

Air France-KLM perdait 2% à 3,97 euros. Le gouvernement français, qui a accordé un soutien de 7 milliards d'euros au groupe pour faire face à la crise du coronavirus, a promis d'accompagner "les autres compagnies aériennes".

ADP se repliait de 1,48% à 76,80 euros tandis que son plan d'économie a été réévalué à 450 millions d'euros et qu'il faudra attendre l'automne pour que le trafic retrouve environ la moitié de son niveau normal.

  1. Euronext CAC40

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