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La Bourse de Paris restait dans le rouge jeudi matin (-1,23%) face aux craintes de résurgence de la pandémie combinée à son impact sur l'économie.
A 09H50, l'indice CAC 40 perdait 53,60 points à 4.291,35 points. La veille, l'indice parisien avait chuté de 2,85%.
Les investisseurs craignent "que le parcours de la reprise économique soit rendu difficile par de nouvelles vagues de contagion et que les tensions entre les Etats-Unis et la Chine ne gênent encore l'économie mondiale à retrouver un rythme sain de redressement", explique Ipek Ozkardeskaya, analyste à Swissquote Bank.
"L'ambiance est profondément morose sur les marchés boursiers en ce moment. Les investisseurs semblent intégrer que l'espoir d'une reprise rapide en V s'est évanouie au regard des récents indicateurs économiques", observe Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
A ce sujet, le patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, a prévenu que les dégâts causés par le nouveau coronavirus pourraient avoir un impact durable sur l'économie américaine et qu'il faudrait peut-être de nouvelles aides, en plus des quelque 2.900 milliards de dollars de soutien déjà débloqués.
"La seule bonne nouvelle c'est que la Réserve fédérale semble, pour le moment, catégoriquement écarter la mise en place de taux négatifs dont l'efficacité est toujours vivement débattue par les économistes", souligne M. Dembik.
Mais le ton est monté entre les Etats-Unis et la Chine, Washington accusant Pékin de tenter de pirater la recherche américaine sur un vaccin contre le Covid-19.
Les opérateurs de marché redoutent ces derniers jours une deuxième vague de l'épidémie alors que la mise en application progressive des mesures de déconfinement à travers le monde se poursuit.
Bouygues s'enfonçait de 3,20% à 25,12 euros, plombé par une perte nette au premier trimestre et en l'absence de nouvelles prévisions.
PSA descendait de 1,95% à 11,82 euros. Le groupe et Fiat Chrysler, en cours de fusion, vont renoncer au versement d'un dividende ordinaire de 1,1 milliard d'euros chacun prévu dans le cadre de cette opération en raison de la crise du coronavirus.
Sanofi cédait 1,16% à 88,45 euros après avoir affirmé qu'il servirait les États-Unis en premier s'il trouvait un vaccin contre le nouveau coronavirus, suscitant l'ire du gouvernement français.
Sur le SBF 120, Euronext gagnait 5,56% à 86,05 euros, porté par un bond de son bénéfice net de 71,2% au premier trimestre, dépassant les attentes.
Maisons du Monde avançait de 2,41% à 8,30 euros tout en s'attendant à une "baisse significative" de son chiffre d'affaires aux deuxième trimestre.
Akwel se délestait de 3,59% à 12,34 euros après s'est porté candidat (parmi six autres) mercredi pour racheter son compatriote Novares placé en redressement judiciaire en raison de problèmes de trésorerie liés à la crise du coronavirus.