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La Bourse de Paris s' affaiblissait vendredi matin (-1,41%) en attendant une conférence de presse où Donald Trump doit annoncer vendredi ce qu'il va "faire vis-à-vis de la Chine".
A 10H05, l'indice CAC 40 cédait 67,12 points à 4.704,27 points. La veille, la cote parisienne avait fini pour la quatrième séance dans le vert (+1,76%).
Les marchés européens avaient poursuivi leur remontée jeudi tandis que les marchés américains ont, eux, viré au rouge en toute fin de séance après l'annonce par Donald Trump d'une conférence de presse sur la Chine prévue ce vendredi.
Les Bourses asiatiques étaient également sous pression, le regain de tensions entre les Etats-Unis et la Chine faisant craindre aux investisseurs une reprise de la guerre commerciale entre les deux puissances.
En l'espace d'un mois, l'indice parisien a pourtant "bondi de plus de 3,7% même s'il est encore très loin d'avoir renoué avec ses niveaux du début d’année", souligne Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Dans un contexte de fortes tensions Pékin-Washington (Covid-19, Ouïghours, Taïwan...), le président américain Donald Trump a promis pour vendredi une conférence de presse où il doit annoncer "ce que nous allons faire vis-à-vis de la Chine".
Selon son chef de la diplomatie Mike Pompeo, il pourrait s'en prendre aux étudiants chinois aux Etats-Unis.
Le président américain accuse Pékin d'avoir mal maitrisé la gestion de la pandémie du coronavirus et de s'en prendre Hong Kong.
Considérant le projet de loi sur la sécurité nationale à Hong Kong comme une menace pour l'autonomie de cette ancienne colonie britannique, Washington a révoqué le statut spécial accordé à Hong Kong, ouvrant la voie à la suppression des privilèges commerciaux américains accordés au territoire autonome.
Mais cela n'a pas empêché jeudi le parlement chinois de donner son aval à ce texte de loi qui prévoit de punir les activités séparatistes, "terroristes", la subversion, ou encore l'ingérence étrangère dans le territoire autonome chinois.
Par ailleurs, Donald Trump a visé jeudi le secteur technologique en annonçant un décret visant à limiter la protection des réseaux sociaux et leur marge de manoeuvre dans la modération de leurs contenus.
"La bataille personnelle de Trump contre les medias sociaux sera de courte durée si ses allégations sont injustifiées", estime Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
Ce contexte dégradé pourrait entraîner des prises de bénéfices, selon des experts.
En France, la chute du produit intérieur brut (PIB) a été révisée à -5,3% au premier trimestre (contre -5,8% publiée fin avril).
Renault chutait de 3,40% à 21,16 euros. Le constructeur envisage de supprimer environ 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France, dans le cadre d'un plan d'économies de 2 milliards d'euros sur trois ans.
Les valeurs financières subissaient les craintes au sujet de Hong Kong, première place financière d'Asie. Société Générale reculait de 1,26% à 13,74 euros, à l'instar de BNP Paribas (-1,25% à 33,28 euros) et de Crédit Agricole (-0,20% à 7,98 euros).
Airbus, qui a vu sa note dégradée d'un cran par S&P Global Ratings, perdait 3,19% à 58,20 euros.