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La Bourse de Paris évoluait en nette hausse de 1,23% à mi-séance mardi, continuant de voir l'avenir avec optimisme grâce à l'annonce d'un candidat-vaccin prometteur lundi.
L'indice CAC 40 avançait de 65,40 points à 5401,72 points vers 12H30. La veille, il avait été propulsé de 7,57% après l'annonce des laboratoires Pfizer et BioNTech sur les perspectives positives de leur vaccin candidat contre le Covid-19.
Londres suivait la même tendance, alors que Francfort restait autour de l'équilibre.
"Les investisseurs sont désormais de nouveau en mode de négociation +risqué+", observe Pierre Veyret, analyste technique d'ActivTrade. Selon lui, ils "anticipent désormais la fin de la crise du coronavirus", en se tournant de nouveau vers des secteurs décotés.
Ainsi, BNP Paribas gagnait encore 5,80% à 41,49 euros et Renault 5,55% à 27,59 euros.
A l'inverse, les valeurs technologiques étaient plus en peine. Aux Etats-Unis, le contrat à terme de l'indice Nasdaq, spécialisé dans ce secteur, reculait de 1,90% alors que celui du Dow Jones progressait de 0,55%.
Si les investisseurs ont "de grands espoirs", il reste encore "un long chemin à parcourir" avant que le vaccin ne soit diffusé à grande échelle, souligne toutefois David Madden, analyste de CMC Markets.
Le nombre de contaminations au Covid-19 est toujours très fort aux Etats-Unis et en Europe. Sur le Vieux continent, les effets des mesures de restrictions se font sentir sur l'économie.
Le moral des investisseurs s'est de nouveau détérioré en Allemagne en novembre et a atteint son plus bas niveau depuis avril.
En France, le chômage a bondi pour atteindre 9% de la population active au cours du troisième trimestre, avant les effets du nouveau confinement qui a démarré au début du mois de novembre.
Aux Etats-Unis, le président sortant Donald Trump n'a toujours pas concédé sa défaite face à Joe Biden lors de l'élection du 3 novembre et a engagé de nombreux recours juridiques.
PAS D'AUGMENTATION DE CAPITAL POUR URW, LES ACTIONNAIRES RAVIS
Unibail-Rodamco-Westfield enchaînait une deuxième folle séance, marquée par d'importants gains.
La direction du géant des centres commerciaux a annoncé mardi n'avoir pas obtenu de soutien suffisant de ses actionnaires pour sa proposition d'augmentation de capital. Trois des opposants à la stratégie entrent au conseil de surveillance du groupe.
L'action grimpait de 26,24% à 53,98 euros, en hausse de plus de 56% en deux jours. Depuis le 1er janvier, le titre perdait encore plus de 61%.
LE SECTEUR AERIEN GRIMPE
Les valeurs autour de l'aéronautique poursuivaient leur ascension après s'être déjà envolées la veille. Le vaccin constitue pour le secteur en crise le meilleur moyen de revenir à la normale. A Londres, le groupe aérien IAG, propriétaire de British Airways, prenait 9,08% à 142 pence et le fabricant de moteurs d'avions Rolls-Royce 19,15% à 119 pence.
A Paris, Airbus grimpait de 4,39% à 86,67 euros et Air France KLM de 9,95% à 4,31 euros.