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La Bourse de Paris a débuté en léger recul mardi (-0,12%), les investisseurs optant pour la prudence face aux craintes d'une recrudescence des contaminations à l'occasion des déconfinements progressifs.
A 09H17, l'indice CAC 40 perdait 5,17 points à 4.485,05 points. La veille, il avait fini en recul de 1,31%.
"Le spectre qui commence à se confirmer d’une deuxième vague de la pandémie et les craintes liées aux nouvelles mesures de confinement qui pourraient être prises continuent d’alimenter la peur des investisseurs et souligne la fragilité" de la belle hausse qu'ont connu les indices depuis la mi-mars, a souligné Christopher Dembik, responsable économique chez Saxo Banque.
"Tant qu’il n’y aura pas plus de visibilité sur les conséquences économiques à long terme de la crise et sur l’évolution de la situation sanitaire, le marché boursier n’est pas à l’abri d’une dégringolade", a-t-il ajouté, estimant que "la prudence doit encore être le maître-mot".
Selon lui, "la prochaine étape que devront affronter les opérateurs est celle des faillites d’entreprises qui devrait, en Europe et aux Etats-Unis, commencer en juin" quand "beaucoup d’entreprises vont se rendre compte que la demande ne repart pas".
Des dizaines de millions de Français et d'Espagnols ont commencé lundi à retrouver une partie de leur liberté de mouvements, mais la crainte d'une deuxième vague de la pandémie reste entière en Europe comme aux États-Unis, où le coronavirus touche désormais directement la Maison Blanche.
Aux États-Unis, pays le plus endeuillé, où la barre des 80.000 décès a été franchie, une proche collaboratrice du vice-président Mike Pence et un militaire au service de Donald Trump ont été testés positifs en fin de semaine.
En Corée du Sud, où l'épidémie avait été jugulée, la capitale, Séoul, a ordonné des fermetures de bars et discothèques après une résurgence de la maladie Covid-19. Lundi, 35 nouveaux cas ont été recensés.
En France, l'activité économique en France a plongé de 27% au mois d'avril par rapport à la trajectoire attendue avant la crise. Et les deux mois d'arrêt ont coûté près de six points de produit intérieur brut à l'économie française, a estimé mardi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Sur le terrain des valeurs, ArcelorMittal souffrait mécaniquement (-3,56% à 8,32 euros) de l'annonce de son intention de procéder à une émission d'actions ordinaire, sans valeur nominale, et d'obligations impérativement convertibles pour un montant total d'environ 2 milliards de dollars.
Alstom profitait pour sa part (+2,73% à 37,21 euros) de la confirmation de ses objectifs de rentabilité 2022/23, tablant sur un "rebond rapide" du marché en dépit d'un probable impact négatif à court terme.
Engie faisait du surplace (-0,02% à 9,76 euros). Le géant de l'énergie a annoncé des résultats en léger recul au premier trimestre, souffrant des premiers effets de la pandémie et une accélération de sa stratégie pour se concentrer sur certains pays et activités.