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La Bourse de Paris recule de plus de 1%, plombée par l'intensification de la guerre commerciale

La Bourse de Paris accusait le coup (-1,02%) vendredi matin, violemment rattrapée par les craintes sur la croissance mondiale, alors que l'activité manufacturière s'essouffle en Chine et que les Etats-Unis ont ouvert un nouveau front contre le Mexique dans la guerre commerciale.

A 09H41, l'indice CAC 40 perdait 53,49 points à 5.195,42 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,51%.

"Les principaux indices sont dans le rouge ce matin, un nouveau front s'ouvre côté guerre commerciale, alors que Trump s'en prend désormais au Mexique et impose à partir du 10 Juin une augmentation de 5% des droits de douanes", a souligné dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"Cette annonce pourra également remettre en question l'accord commercial signé entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada (AEUMCA)", a-t-il complété.

Les droits de douane imposés au Mexique pourraient passer à 10% au 1er juillet et grimper de 5 points de pourcentage chaque mois jusqu'à la limite de 25% en octobre si le Mexique "n'arrête pas considérablement le flux d'étrangers illégaux passant par son territoire", a précisé le président américain dans un communiqué publié par la Maison Blanche.

Une annonce de nature à renforcer les craintes déjà vives des investisseurs au sujet de la croissance mondiale, qui pâtit depuis plusieurs mois du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine.

Ce dernier a franchi cette semaine une nouvelle étape, Pékin ayant menacé de réduire ses exportations de terres rares, des métaux stratégiques pour les Etats-Unis, et accusé ces derniers de "terrorisme économique".

Et les indicateurs publiés dans la nuit en Chine, où l'activité manufacturière s'est à nouveau contractée en mai, après plusieurs mois d'expansion, n'étaient pas de nature à rassurer les investisseurs.

Un haut responsable de la Fed a d'ailleurs indiqué jeudi que la Banque centrale américaine pourrait envisager une baisse des taux d'intérêt en cas de ralentissement plus marqué que prévu ou en cas de faiblesse persistante de l'inflation, même si l'économie américaine reste "dans une très bonne forme".

Du côté des indicateurs, l'agenda de ce vendredi sera assez dense avec les chiffres de l'inflation allemande de mai et ceux du mois d'avril aux Etats-Unis (indice PCE).

Le chiffre définitif du PIB italien du premier trimestre est également attendu.

Outre-Atlantique, les dépenses et revenus des ménages pour avril ainsi que la confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour le mois de mai complèteront l'agenda.

En matière de valeurs, les secteurs les plus exposés au conflit commercial engagé par les Etats-Unis, et au ralentissement de l'activité manufacturière chinoise, étaient ceux qui souffraient le plus, à l'instar de l'automobile et des matières premières.

Faurecia baissait ainsi de 3,47% à 33,11 euros, Renault de 4,30% à 54,06 euros, Valeo de 2,52% à 23,58 euros et Plastic Omnium de 2,86% à 20,37 euros. Peugeot se repliait pour sa part de 1,87% à 19,73 euros et Europcar Mobility de 2,73% à 5,89 euros.

  1. Euronext CAC40

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