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La Bourse de Paris renouait avec les pertes (-4,09%) mercredi matin, après un déclin de plus de 25% sur le premier trimestre 2020, les investisseurs ayant toujours du mal à jauger les conséquences de la pandémie de coronavirus, en particulier aux Etats-Unis.
A 09H51 (07H51 GMT), l'indice CAC 40 dégringolait de 179,67 points à 4.216,45 points. La veille, il avait fini en modeste hausse de 0,40%.
"Le passage de témoin entre le premier et le deuxième trimestre s'annonce délicat après les propos sombres de Donald Trump sur la situation à attendre dans les deux prochaines semaines aux Etats-Unis", a souligné dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.
"Le président américain, qui espérait remettre le pays au travail pour Pâques, devra sans doute attendre un ou deux mois de plus", a-t-il ajouté.
Donald Trump a demandé à ses concitoyens de se préparer, à l'instar de l'Europe, à des semaines "très, très douloureuses" face à la pandémie de coronavirus, qualifiée par l'ONU de pire crise à laquelle l'humanité ait été confrontée depuis 1945.
Plus de 4.000 décès ont été recensés mercredi sur le sol américain, soit un chiffre multiplié par deux en trois jours, selon l'Université américaine Johns Hopkins, dont les bilans font autorité.
Et alors que les statistiques intégrant "les dégâts économiques causés par la pandémie vont se faire plus nombreuses", selon M. Le Liboux, "le temps de la rechute sur les indices actions" pourrait être arrivé.
Pour preuve, le marché automobile français a sombré de 72,2% en mars et devrait baisser de 20% sur l'année, victime de l'épidémie de coronavirus et des mesures de confinement de la population qui ont stoppé le commerce automobile.
"Beaucoup d'investisseurs anticipent que le point bas du marché sur le CAC 40 n'a pas été encore atteint et attendent une poursuite de la baisse vers les 3.200 points", abonde dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Ainsi, selon lui, les investisseurs "vont devoir naviguer encore pendant plusieurs semaines dans un environnement de marché marqué par les très mauvaises statistiques et une prolongation des mesures de confinement dans plusieurs pays jusqu'à fin avril/début mai dans le meilleur des scénarios".