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La Bourse de Paris a clôturé en légère baisse mardi (-0,24%), le retour des tensions commerciales sur le devant de la scène incitant les investisseurs à la prudence, à quelques jours du sommet du G20.
L'indice CAC 40 a perdu 11,83 points à 4.983,15 points dans un volume d'échanges moyen de 3,3 milliards d'euros. La veille, il avait fini en nette hausse de 0,97%.
La cote parisienne a ouvert à l'équilibre et après quelques hésitations a commencé à baisser.
"Le marché s'est montré très hésitant, il n'est pas parvenu à confirmer le rebond de la veille face à des nouvelles plutôt négatives", notamment sur le front commercial, a commenté auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué à Diamant bleu Gestion.
L'hebdomadaire économique allemand Wirtschaftswoche a ainsi rapporté, en citant des "sources européennes", que Donald Trump pourrait imposer de nouvelles taxes douanières sur les véhicules importés "dès la semaine prochaine".
Avant cela, le président américain a affirmé qu'il était "hautement improbable" qu'il gèle la hausse prévue de taxes douanières sur 200 milliards de dollars de produits importés de Chine, à quelques jours d'une rencontre avec son homologue chinois en marge du sommet du G20.
"Le marché ne s'attend pas à ce que les tensions commerciales soient résorbées à cette occasion, mais elle pourra lui donner des indications sur la tendance à venir pour la suite des événements", a précisé M. Larrouturou.
Les investisseurs restaient également prudents dans l'attente d'avancées au sujet du budget italien 2019 et du Brexit.
En ce qui concerne l'Italie, le gouvernement jusqu'ici inflexible, semble désormais disposé à modifier son budget afin d'éviter un bras de fer avec Bruxelles mais, surtout, pour réduire les tensions sur les marchés financiers.
Quant au Brexit, le Parlement britannique se prononcera le 11 décembre sur l'accord de retrait de l'Union européenne conclu avec Bruxelles.
"Il est très difficile de soupeser actuellement les chances de succès de Theresa May, les marchés attendront le dernier moment pour se concentrer sur le Brexit", a estimé M. Larrouturou.
Le contexte "n'est pas propice à la prise d'initiatives", a résumé l'expert.
Du côté des indicateurs, en France, la confiance des ménages a fortement baissé en novembre, en raison d'un regain de pessimisme sur le niveau de vie en France.