Partager:
La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,22% mercredi, portée par les résultats d'entreprises outre-Atlantique et pas effrayée par les chiffres de l'inflation plus forte qu'attendu en zone euro.
L'indice vedette CAC 40 a progressé de 15,78 points à 7.115,27 points. La veille, il avait gagné 1,43%.
La cote parisienne a été dans le vert toute la journée, culminant à 7.150 points au cours de l'après-midi. C'est sa sixième hausse en sept séances.
Elle a été soutenue par "les très bons résultats des valeurs technologiques aux États-Unis, alors que ces entreprises ont été survendues" depuis le début d'année, estime Harry Wolhandler, gérant chez Amilton.
Les profits record d'Alphabet, maison mère de Google ont attiré les investisseurs vers les valeurs technologiques de l'indice, comme Dassault Systèmes, qui a pris 2,09% à 43,02 euros. Mais le titre est encore en perte de 17,77% depuis le 1er janvier.
D'autres valeurs dites de croissance, qui font l'objet d'un horizon d'investissement à long terme des investisseurs, ont repris un peu de hauteur. Plus sensibles à la hausse des taux d'intérêt sur le marché obligataire, qui réduit leur profit futur, elles accueillent favorablement un discours plus accommodant de membres de la Réserve fédérale américaine (Fed) ces derniers jours.
Plusieurs responsables de l'institution ont pris la parole pour affirmer qu'une forte hausse des taux directeurs en mars, pressentie par certains analystes après le discours ferme du président Jerome Powell lors de la dernière réunion du comité de politique monétaire, ne serait probablement pas mise en œuvre. Le relèvement des taux directeurs annoncé en mars serait alors limité à 0,25 point de pourcentage.
L'attention sur les banques centrales du monde reste forte, face à une inflation élevée et qui dure plus longtemps que prévu.
En zone euro, elle a atteint 5,1% sur un an en janvier, un record, alors que les analystes l'attendaient à 4,3%.
De quoi augmenter la pression sur la Banque centrale européenne (BCE), à la veille de la réunion de ses gouverneurs. La BCE considère jusqu'à présent que la situation ne nécessite pas d'intervenir via une hausse de ses taux au cours de l'année.
Le présidente de la BCE, Christine Lagarde, pourrait néanmoins "durcir ses propos" pour envoyer un signal au marché, selon M. Wolhandler. "La pression inflationniste moins forte qu'aux États-Unis et l'endettement massif des États européens lui donnent moins de marge de manœuvre", estime-il toutefois.
- Rumeurs sur l'intérêt de Thalès pour Atos -
L'action d'Atos, cotée dans l'indice élargi SBF 120, s'est envolé de 8,16% à 35,01 euros, après la publication en cours de journée d'un article de l'agence financière Bloomberg faisant part de l'intérêt de Thalès (-3,09% à 80,28 euros) sur certaines des activités du groupe.
Airbus (-1,85% à 113,30 euros) et Safran (-1,01% à 109,86 euros) ont été entraînés par la glissade de Thalès et la tendance négative pour l'aéronautique dans les autres pays d'Europe.
Outre Dassault Systèmes, d'autres valeurs technologiques sur le CAC 40, comme Gapgemini (+1,89% à 204,90 euros) ou Teleperformance (+1,63% à 342,20 euros), ont été bien classées.
- Plan de départs volontaires chez Stellantis -
Le constructeur automobile (+0,77% à 17,48 euros) a présenté mardi un plan prévoyant 1.300 départs volontaires par an en France en 2022 et 2023, selon plusieurs sources syndicales.
À l'inverse, Renault a perdu 0,74% à 34,85 euros, et l'équipementier Michelin 1,37% à 147,90 euros.