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La Corée du Nord confirme: le test d'hier était le plus puissant missile depuis 2017

La Corée du Nord a confirmé ce lundi avoir lancé la veille son plus puissant missile depuis 2017, selon les médias d'Etat, couronnant un mois de tests en série, ce qui fait craindre une reprise des essais nucléaires et de missiles intercontinentaux.

La Corée du Nord n'a jamais testé autant de missiles en un mois qu'avec les 7 essais menés en janvier. La dernière série importante de tirs remonte à 2019, après l'échec des négociations entre son leader Kim Jong Un et le président américain de l'époque Donald Trump (2017-2021).

"Un tir d'évaluation du missile balistique sol-sol à portée intermédiaire et longue Hwasong-12 a été effectué dimanche", qui "a confirmé la précision, la sûreté et l'efficacité" de l'engin, en cours de production, a annoncé lundi l'agence d'Etat nord-coréenne KCNA.

L'état-major interarmées sud-coréen avait indiqué dimanche avoir détecté à l'aube "un missile balistique à portée intermédiaire tiré à un angle élevé". Un tir à angle élevé signifie que le missile n'atteint pas sa portée maximale. KCNA affirme lundi que le test a été effectué en utilisant le "système de lancement à l'angle le plus élevé" par souci de sécurité pour les pays voisins, et que la tête du missile contenait un appareil photo. L'agence officielle a publié des images qui auraient été prises depuis l'espace par cet appareil photo.

Pour la Corée du Sud, le Nord suit "une voie similaire" à celle de 2017, quand les tensions étaient à leur comble dans la péninsule coréenne. Pyongyang "est proche de rompre le moratoire" auto-imposé sur les essais nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux, a jugé dimanche le président sud-coréen Moon Jae-in.

Le missile a été tiré depuis la province septentrionale de Jagang, d'où la Corée du Nord a lancé ces derniers mois ce qu'elle a présenté comme des missiles hypersoniques. Il a atteint une altitude maximale de 2.000 kilomètres et a parcouru environ 800 kilomètres en 30 minutes avant de tomber en mer du Japon, a précisé l'état-major sud-coréen.

Pyongyang avait déjà testé un missile Hwasong-12 en 2017, qui avait parcouru 787 kilomètres et atteint une altitude maximale de 2.111 kilomètres. A l'époque, les analystes avaient calculé que ce projectile avait la capacité de parcourir 4.500 kilomètres, et donc d'atteindre l'île de Guam, un territoire américain dans l'océan Pacifique.

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