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La CEO de Lunch Garden, Annick van Overstraeten, quitte la chaîne de restaurants en raison de divergences avec l'actionnaire, écrivait lundi L'Echo sur son site internet. La principale intéressée, qui avait pris la tête de l'entreprise il y a dix ans, a confirmé l'information à l'agence Belga.
Pour elle, "la morale et l'éthique" sont très importantes en tant que manager, explique-t-elle. Elle n'était pas d'accord avec les projets de l'actionnaire pour le personnel et son mandat a donc pris fin lundi matin.
Annick van Overstraeten, âgée de 54 ans, a contribué à amener le chiffre d'affaires de Lunch Garden à plus de 140 millions d'euros, en hausse de plus de 20% par rapport à 2010, relève le quotidien. La patronne a en effet réussi à débarrasser Lunch Garden de son image terne. "Nous avons mené l'entreprise à travers une période très difficile. Il y a eu un revirement complet. Cela n'a pas été facile mais nous avons réussi à le faire en bons termes avec les syndicats", analyse Mme van Overstraeten. La femme d'affaires avait d'ailleurs été nommée "manager de l'année" par le magazine Trends en 2019.
L'enseigne compte aujourd'hui 75 succursales et 1.300 salariés en Belgique. La CEO et l'actionnaire majoritaire, le fonds d'investissement Bregal Freshstream, ne sont toutefois plus en phase sur la stratégie à suivre face à la crise que traverse la chaîne de restaurants self-service.
"Les plans datent déjà d'avant la crise du coronavirus. L'horeca n'est pas un secteur facile mais, même en temps de crise, il est important pour moi de traiter le personnel de manière honnête et correcte", soutient-elle, espérant que l'actionnaire tiendra compte de ses remarques.
Annick van Overstraeten sera remplacée avec effet immédiat par Ann Biebuyck, ex-directrice des achats de 2010 à 2017 et membre du comité de direction, a confirmé Lunch Garden dans un communiqué. Elle sera chargée d'accompagner la réouverture des restaurants.