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La peinture s'offre un printemps finlandais à Paris

La Finlande est à l'honneur à Paris ce printemps avec deux expositions rendant hommage aux peintres Albert Edelfelt (1854-1905) et son compatriote Akseli Gallen-Kallela (1865-1931).

Après les rétrospectives consacrées aux Suédois Carl Larsson et Anders Zorn et l'âge d'or de la peinture danoise, le Petit Palais consacre Edelfelt, icône de la peinture en Finlande, dans une monographie comprenant une centaine d'oeuvres, organisée avec le musée d'art de l'Ateneum d'Helsinki.

Bords de la Mer Baltique, forêts, lacs: l'exposition retrace le parcours de ce portraitiste, qui a peint aussi bien les habitants de son pays natal, des scènes d'histoire ou de la vie quotidienne traditionnelle finlandaise du bord de mer que des femmes et hommes célèbres comme Louis Pasteur, qu'il admirait.

Au-delà de la retranscription de la lumière septentrionale si particulière, ses toiles frappent par le naturel des postures et des visages des personnages qu'il peint, proches de l'art photographique.

Grand patriote, Edelfelt a utilisé sa notoriété dans la lutte pour l'indépendance de la Finlande face à l'influence de la Russie et été un modèle pour son cadet, Gallen-Kallela.

Comme lui, il a suivi une formation artistique en Finlande et en France où il a fini par s'installer définitivement, tout en retournant chaque été dans son pays natal.

Au musée Jacquemart-André, le public est amené à découvrir jusqu'en juillet la grande diversité et l'originalité de l'oeuvre d'Axel Gallén alias Akseli Gallen-Kallela, un des artistes finlandais les plus connus du tournant du XXe siècle.

Une soixantaine d'oeuvres, peintures, dessins et gravures, regroupés sous l'intitulé "mythes et nature", évoquent son parcours depuis ses débuts naturalistes et ses séjours à Paris, où Edelfelt le guide, à sa maison-atelier construite en pleine forêt.

Ce parcours retrace aussi sa passion pour la botanique autant que pour l'ésotérisme, très en vogue à la fin du XIXe siècle, sa période symboliste avec des oeuvres consacrées aux cycles de la vie, à la mort ou aux légendes nordiques.

Profondément attaché aux paysages qui l'entourent, Gallen-Kallela développe au fil du temps une conception mystique de la nature, particulièrement retranscrite dans une série de tableaux dédiés à l'hiver, à la neige et au silence.

Parallèlement à ces deux expositions parisiennes, le château de Maisons à Maisons-Laffitte (Yvelines) propose une exposition consacrée à la "colonie d'artistes nordiques" réunis l'été 1882 par le collectionneur et dernier propriétaire privé des lieux, Wilhelm Tilman Grommé.

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