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Nadine, 71 ans est pensionnée. Elle s'est intéressée à la politique dès son enfance. A 21 ans, elle a voté pour la première fois. 50 ans plus tard, son point de vue a changé. "Je croyais à la politique à ce moment-là. Je pense que nos hommes politiques étaient hautement convaincus que maintenant. Ceux qui se mettaient sur les listes étaient beaucoup plus proches des citoyens ! "s'exclame-t-elle. "Et maintenant vous les voyez quand ?!", se demande-t-elle.
Malgré cela, Nadine ne boudera pas les urnes ce dimanche. Elle tient à exercer son droit de vote qu'elle considère comme un véritable "privilège".
Un sentiment partagé par d'autres pensionnés qui ont décidé de se rassembler dans un mouvement intitulé le Gang des Vieux en colère. Parmi ses membres, Michel, 74 ans, pour qui "la politique est vraiment essentielle". "Je trouve que la politique n'a pas compris ce qu'était l'enjeu de la politique du 20e siècle. Les politique, et tous ceux que nous élisons, ont un rôle à jouer. Malheureusement, on a l'impression qu'aujourd'hui, ils ont beaucoup de droits et peu de devoirs", explique-t-il.
Un message aux jeunes générations parfois désintéressées
Avant d'ajouter: "A l'échelle communale, ceux qui auront beaucoup de voix vont peser dans chaque parti. Voilà pourquoi, selon moi, l'enjeu communal pèsera sur l'enjeu fédéral".
La politique est un sujet qui divise mais qui attire également de nombreux retraités. Sur les listes des élections communales, 12% des candidats sont des pensionnés. Joëlle, 73 ans, insiste, elle aussi, sur l'importance d'exercer son droit de vote. Elle adresse un message aux jeunes générations parfois désintéressées par les enjeux politiques: "Cela veut dire que vous vous fichez pas mal du pays du monde dans lequel vous allez vivre. Il ne faudra pas venir se plaindre".
Tous ces retraités constatent cette perte de confiance générale vis-à-vis des politiques mais tous insistent sur le devoir d'accomplir son devoir citoyen.