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La Réunion "ne peut plus jamais fonctionner de la même manière", estime Girardin

La Réunion, bloquée depuis 15 jours par un mouvement des "gilets jaunes", "ne peut plus jamais fonctionner de la même manière", a estimé samedi la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, avant de quitter l'île.

"Le travail ne fait que commencer. Bien sûr que ce n'est pas une visite de trois jours de la ministre qui va régler 40, 50 ans de construction de ce territoire", a-t-elle dit, soulignant une nouvelle fois qu'une partie de la population réunionnaise était "restée sur le bord de la route", lors d'un point-presse à l'aéroport juste avant son départ.

Mme Girardin, qui a multiplié les rencontres avec les "gilets jaunes" sur l'île, a estimé que la situation s'était "apaisée", même si des barrages continuaient samedi matin. La veille, elle avait dû être exfiltrée d'une rencontre tendue avec des manifestants.

"Il y a encore beaucoup d'attentes" au sein de la population, a-t-elle reconnu. "Dès dimanche, demain, je serai en visioconférence à nouveau avec un collectif de +gilets jaunes+ réunionnais qui veulent me remettre le résultat d'une consultation en ligne", a-t-elle ajouté.

"Je crois que le territoire ne peut plus jamais fonctionner de la même manière", a insisté la ministre, invitant aussi les élus à "reprendre leurs rôles et leurs responsabilités sur ce territoire".

Elle a rappelé l'ensemble des mesures annoncées en trois jours de présence sur l'île: des mesures sociales notamment envers les familles et la jeunesse, des mesures d'accompagnement pour les entreprises impactées par le mouvement et des mesures pour améliorer le pouvoir d'achat.

"Merci d'être venue", lui a dit Martine, une femme "gilet jaune" à l'aéroport, tout en reconnaissant que "tout n'est pas réglé". Selon elle, les Réunionnais veulent être sûrs "qu'un processus participatif va se mettre en place, pour pouvoir construire tous ensemble cette Réunion plus juste".

"Je veux que vous soyez associés à tous les projets qui seront mis en place sur ce territoire. L'État le fera et j'espère que les collectivités le feront", a répondu la ministre, invitant les "gilets jaunes" à "passer de la rue, des blocages, à une forme de débat, pour que naisse ici un nouvel élan de démocratie".

"Il faut que la Réunion reprenne une vie normale", a-t-elle poursuivi, saluant le fait que les écoles seront "toutes réouvertes" lundi.

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