Partager:
Une enquête préliminaire pour viol visant l'acteur et metteur en scène Philippe Caubère, a été ouverte lundi par le parquet de Paris, a-t-on appris mercredi de source judiciaire, des accusations démenties par cette figure du théâtre français.
Cette enquête visant Philippe Caubère, 67 ans, intervient après le dépôt d'une plainte le 27 mars auprès du procureur de Béziers, pour des faits qui remonteraient à mars 2010, a ajouté cette source, confirmant une information du Point.
Le procureur a ensuite transmis la procédure au parquet de Paris.
Le Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse a été saisi, afin d'auditionner la femme qui a porté plainte.
Philippe Caubère, issu du théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine et aujourd'hui connu du grand public pour des spectacles donnés sous son propre nom, a contesté auprès de l'AFP les accusations de viol.
"Je sais que c'est faux, c'est surréaliste", a-t-il dit. "J'ai eu une relation sexuelle et amoureuse dont il me reste d'ailleurs quelques traces, des e-mails", a réagi M. Caubère, ajoutant que cette relation était "plus que consentante, c'était une relation désirée, mutuelle".
"Je l'ai rencontrée à Toulouse. (...) On a parlé, elle était très jolie. On s'est retrouvé à Béziers, je lui ai proposé de venir avec moi à l'hôtel. Elle a passé la nuit avec moi", a-t-il dit. "Je n'ai pas été convoqué, je dirai tout ce qu'ils veulent, je peux montrer des mails que j'ai gardés, certains sont d'une tonalité amoureuse", a-t-il ajouté.
"C'est grave, ça témoigne de l'état d'esprit d'aujourd'hui, c'est effrayant que j'apprenne tout ça par les journaux", a estimé l'acteur.
Philippe Caubère a reçu en 2017 le Molière du meilleur comédien dans un spectacle de théâtre public pour son rôle dans "Le Bac 68". Il est aussi connu pour ses rôles dans les films d'Ariane Mnouchkine "1789" et "Molière" ainsi que pour son rôle du père de Marcel Pagnol dans les fims d'Yves Robert "La gloire de mon père" et "Le château de ma mère" au début des années 1990.
Il avait signé en 2013, aux côtés notamment d'autres personnalités du monde du spectacle ou des médias, une pétition de "343 salauds", baptisée "Touche pas à ma pute", contre une proposition de loi visant à pénaliser les clients de prostituées.