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La direction de la plateforme japonaise de vente entre particuliers Mercari a fixé lundi le prix de son introduction en Bourse à Tokyo, donnant à l'entreprise une capitalisation théorique de 406 milliards de yens (3,1 milliards d'euros).
Mercari va placer sur le marché un total de 43,5 millions d'actions (allocations supplémentaires comprises), dont un peu moins de la moitié seront des titres ordinaires nouvellement émis.
La demande s'annonce forte, ce qui a permis à Mercari de fixer le prix unitaire de l'action à 3.000 yens, le haut de la fourchette initialement envisagée.
Mercari, qui existe depuis 2013, fonctionne essentiellement sur la base d'une application pour smartphones. Les utilisateurs y mettent très facilement en vente des vêtements, sacs à main, disques, appareils électroménagers et autres produits dont ils n'ont plus l'usage et les clients les achètent tout aussi facilement. La firme a noué au Japon un partenariat avec les 20.000 supérettes Seven Eleven ouvertes 24H/24 pour faciliter les envois de marchandises et le paiement.
La société affirme que, chaque jour, 1 million de produits sont mis en vente, générant 100 millions de dollars de transactions par mois au niveau international.
Cette pratique de la vente de produits de seconde main n'était jusqu'à récemment pas dans les moeurs au Japon, mais elle s'est développée grâce à la chaîne de boutiques Book Off puis, de particulier à particulier avec Mercari dont le fondateur, Shintaro Yamada, a sillonné le monde pendant six mois avant d'installer cette activité dans l'archipel.
Maintenant que son affaire a bien pris au Japon, M. Yamada l'étend progressivement à l'étranger. Mercari est déjà présente aux Etats-Unis (depuis 2014) et en Grande-Bretagne (depuis un an).
L'entrée de Mercari à la Bourse de Tokyo aura lieu le 19 juin.