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La Belgique vues du ciel, c'est une petite tache incandescente. Mais si on se rapproche, voici à quoi ressemble Bruxelles : jusqu'au sol, une lumière puissante qui éclaire les autoroutes toute la nuit.
Dans les années 70, la crise pétrolière amène les Etats à faire des économies. En décalant d'une heure, en été, on se rapproche de la course naturelle du soleil. Et on diminue l'utilisation de l'éclairage artificiel.
"On n'a jamais vraiment bien su si ça avait fonctionné ou pas fonctionné. On pense qu'il y a eu des gains d'énergie à certains moments. Mais ces gains d'énergie sont en réalité en train de s'estomper. Pourquoi ? Simplement parce que la charge éclairage est devenue beaucoup plus performante", explique Damien Ernst, spécialiste des questions énergétiques à l’Université de Liège.
Les ampoules LED remplacent désormais les coûteux éclairages. Et les appareils électriques plus performants, additionnés à l'isolation des domiciles, rendent également les économies bien plus marginales. "Non seulement, c'est marginal mais en plus, vous avez d'autres études qui montrent qu'avec ce changement d'heure, les gens utilisent un peu plus la charge chauffage et climatisation. Donc, on pense que dans un tel contexte, ça n'a plus du tout aucun effet sur notre consommation énergétique et qu'il vaudrait mieux s'en passer", poursuit Damien Ernst.
Ce devait être aujourd'hui le tout dernier changement d'heure. Mais à l'Europe, aucun pays n'est d'accord et des dossiers plus importants sont désormais sur la table. Puisqu'il n'y a aucune économie à réaliser, plus rien ne presse.