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Le dossier du pacte des migrations peut-il faire tomber le gouvernement? Theo Francken répond (vidéo)

Le travail d'analyse du Pacte des Nations unies sur les migrations se poursuit au gouvernement. Pour autant, Charles Michel a encore insisté sur le fait que son intention était de signer ce pacte, ce matin sur Bel RTL. De son côté, Theo Francken estime qu'il y a encore du boulot au sein de la majorité.

Le sujet du pacte des migrations empoisonne le gouvernement. Le premier ministre est prêt à signer le texte, alors que la N-VA est réticente. Ce dossier peut-il faire tomber le gouvernement? Mathieu Col a posé la question à Theo Francken. "Je pense qu'on doit avoir une solution et collaborer très fort, avec une vision ouverte pour avoir une solution. Mais c'est quelque chose qui est très important, la souveraineté, la migration, l'identité".


Et donc, ça vaut une crise ?

"On n'en est pas là, on a deux, trois semaines encore", a-t-il conclu.

Le travail d'analyse du Pacte des Nations unies sur les migrations se poursuit au gouvernement, a indiqué le Premier ministre Charles Michel. Il l'a encore répété ce vendredi matin sur Bel RTL.

A la fin septembre, Charles Michel a annoncé à la tribune des Nations unies que la Belgique approuverait le Pacte. S'agissait-il d'un engagement du gouvernement ou du Premier ministre? Le chef du gouvernement compare le vif débat qui a lieu autour de ce Pacte, auquel s'oppose la N-VA au sein de la majorité, à celui de l'automne 2016 sur l'accord commercial avec le Canada, connu sous l'acronyme CETA. Après d'intenses tractations et des déclarations interprétatives, la Belgique avait accepté de signer l'accord. "A l'époque, j'ai fait preuve d'une détermination implacable", a-t-il souligné. Et de conclure: "Je mesure bien la hauteur de ma responsabilité personnelle et le sens du message que j'ai adressé à la tribune des Nations unies".

L'opposition a rappelé à M. Michel sa responsabilité en tant que chef du gouvernement, mais la N-VA l'a fait aussi. "Vous êtes le chef du gouvernement et cela signifie que vous ne pouvez intervenir qu'au nom du gouvernement, au nom des quatre partis qui le composent. Notre groupe vous donne de la marge pour nous convaincre car, jusqu'à présent, nous demeurons avec des questions fondamentales", a averti le chef de goupe N-VA Peter De Roover.


Les nationalistes flamands sont toutefois isolés dans la majorité

Le chef de groupe Open Vld, Patrick Dewael, a appelé le Premier ministre à se rendre à Marrakech pour signer le pacte. Son collègue du CD&V, Servais Verherstraeten, a fait remarquer que jusqu'il y a peu, la N-VA elle-même soutenait le pacte. "Qu'est-ce qui a changé depuis lors?" a-t-il demandé. Quant au MR, il a été sans ambiguité. "La position du MR est claire: le MR soutient le Pacte négocié depuis plus de deux ans", a dit David Clarinval.

Les seuls soutiens de la N-VA sont venus de l'opposition de droite, et plus particulièrement du Vlaams Belang qui a applaudi à l'intervention de M. De Roover. "Si le gouvernement signe ce Pacte, quittez le gouvernement", a exhorté Filip Dewinter.
 

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