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Le parquet fédéral veut interroger en Irak le combattant belge pour le groupe terroriste Etat Islamique Tarik Jadaoun. Le djihadiste a été condamné à mort mardi et se trouve actuellement en prison. Le parquet a envoyé une demande aux autorités irakiennes au début de cette année, mais n'a encore reçu aucune réponse, a appris Belga auprès du parquet fédéral.
Lors d'un interrogatoire, le djihadiste a détaillé sa carrière et ses fonctions au sein de l'EI
Jadaoun, également connu sous le nom de combattant Abu Hamza Al-Belgiki, a rejoint le groupe Etat islamique en 2014. Le 13 juillet 2017, il a été capturé pendant de la bataille de Mossoul, l'ancienne capitale autoproclamée de l'EI en Irak. Lors d'un interrogatoire devant un tribunal irakien, le djihadiste a détaillé sa carrière et ses fonctions au sein de l'EI.
Il avait affirmé qu'il disposait d'une information qui aiderait notre pays
Par la suite, dans une interview accordée au journaliste de la VRT Rudi Vranckx, Tarik Jadaoun a déclaré qu'il souhaitait coopérer avec les services de sécurité belges. Il avait affirmé qu'il disposait d'une information qui aiderait notre pays, même si celle-ci était "vraiment légère". Le djihadiste s'est également présenté comme quelqu'un qui avait juste choisi le mauvais camp. Par contre, au cours d'un interrogatoire mené par les services de sécurité américains, Jadaoun a reconnu qu'il était directement impliqué dans plusieurs projets d'attentats, dont deux visant l'Europe, et qu'il s'était lui-même porté candidat pour y participer. Jadaoun a aussi déclaré que l'Etat Islamique cachait toujours des terroristes en Europe.
Au début de l'année 2018, le procureur fédéral belge a demandé aux autorités irakiennes d'envoyer une commission rogatoire afin que les enquêteurs belges puissent également interroger Jadaoun. À ce jour, aucune réponse n'a encore été reçue à cette demande, selon le procureur fédéral.