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Le Premier ministre australien minimise son échange avec Trump

(Belga) Le Premier ministre australien a minimisé mercredi l'importance d'un échange téléphonique avec Donald Trump lui demandant de l'aider à rassembler des informations afin de discréditer l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l'ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016.

Scott Morrison a qualifié cet appel de "bref et ordinaire", affirmant que le président américain lui avait simplement demandé d'établir "un point de contact" au sein du gouvernement australien pour des investigations dont M. Trump espérait qu'elles discréditeraient les accusations d'ingérence russe dans sa campagne. "La conversation a été ordinaire", a déclaré à la chaîne de télévision Sky News le Premier ministre australien issu du Parti libéral (centre-droit). "Nous avons dit que nous étions prêts à aider et à coopérer à cette enquête, ce qui n'est pas inhabituel. Les États-Unis sont un allié important, en fait, notre allié le plus important, et nous avons l'habitude de partager beaucoup d'informations", a affirmé M. Morrison. "L'Australie ne ferait jamais rien de contraire à notre intérêt national. Cela aurait été, franchement, plus surprenant si nous avions choisi de ne pas coopérer", a-t-il ajouté. Quelques heures auparavant, le dirigeant de l'opposition australienne, le travailliste Anthony Albanese, avait exigé de savoir quelles informations Canberra avait transmises à Washington. M. Morrison n'a pas révélé les informations que l'Australie aurait éventuellement fournies aux États-Unis, affirmant que le processus était désormais du ressort de l'administration. Le quotidien américain New York Times a révélé samedi que, lors d'un récent échange téléphonique, le président américain avait demandé au Premier ministre australien d'aider son ministre de la Justice à rassembler des éléments dans le but de discréditer l'enquête Mueller. Aux Etats-Unis, les démocrates ont ouvert une enquête contre M. Trump en vue d'une destitution. Ils lui reprochent d'avoir demandé à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d'une conversation téléphonique il y a deux mois, d'enquêter sur l'ancien vice-président Joe Biden, bien placé pour porter les couleurs démocrates en 2020. Comme lors de l'échange ukrainien controversé, la Maison Blanche aurait - démarche rare - limité l'accès à la transcription de cet appel à un tout petit groupe de personnes. (Belga)

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